lundi 25 février 2013

Faire parts, ma nouvelle activité du moment

La période des mois de mars à mai est la période des mariages dans notre région. Il me semble qu'il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord les travaux agricoles sont finis et les récoltes sont rentrées donc les familles sont libres pour les préparatifs. Ensuite les récoltes commencent à être vendues donc les familles ont de l'argent disponible.

J'ai découvert une nouvelle activité que je peux ajouter dans un éventuel bilan de compétences. C'est la préparation des faire-parts de mariage. Pour éviter de faire du mal à mes soeurs, je les rassure, il n'y a pas de risque de concurrence, je suis dans une catégorie bien inférieure en termes de carterie.

Plusieurs personnes sont venues me voir
récemment pour me demander de faire leur faire-parts. C'est intéressant de voir les attentes par rapport à cela.
  • D'abord ce ne sont pas les fiancés qui se chargent de faire ou commander le faire-part. C'est le père ou un grand frère qui s'occupent de tous les préparatifs et cela semble inclure la préparation des faire-parts. Par conséquent j'ai du être directif en ce qui concerne la rédaction car beaucoup voulaient le faire-part sans avoir une idée précise de leurs attentes.
  • Les faire-parts sont surtout destinés à des collectivités. Peu sont destinées à des personnes individuelles. Du coup ça fait moins à faire!
  • Le but est de faire part donc il n'y a pas de pression à faire toujours plus original ou différent. Ça tombe bien pour moi qui n'ai pas les mêmes dons que mes soeurs! En fait, les formes semblent assez figées et personnes ne semble s'offusquer que les faire-parts se ressemblent beaucoup.
  • Cependant, avec le temps de petites choses changent. Cette il y a mention qu'un cocktail sera offert à la fin. Comme je le supposais c'est bien d'un repas dont il s'agit mais les personnes auquelles j'ai demandé trouvent que cocktail sonne mieux que repas. L'ajout de cette phrase est destinée à annoncer à tous les invités qu'il y aura un repas. Je n'ai pas osé faire remarquer que culturellement je ne peux pas imaginer une cérémonie sans repas de mariage après.

Enfin, je me demande combien de temps je ferai cela car je pense que comme dans beaucoup de domaines, les faire-parts deviendront de plus en plus sophistiqués et là j'aurai atteint mon seuil d'incompétence.
En tous cas, au mois d'avril nous sommes invités à trois mariages déjà et il va falloir que je me préoccupe de ma garde-robe.

dimanche 17 février 2013

Ce que c'est beau!

Nous sommes récemment descendus à Cotonou en famille. Nous avions un rendez-vous important au consulat.

Si le voyage est long (12h25 avec pauses pour faire les 658 kilomètres du voyage) les garçons (il faudra que bientôt j'écrive les enfants) peuvent voir différents paysages au cours du voyage. A cette période de l'année (saison sèche au nord et approche des premières pluies au sud) les contrastes sont très nets entre les régions.

Durant ces jours j'ai été frappé par deux remarques de Simon. Alors qu'on était en train de rouler dans la vallée de l'Ouémé il regardait par la vitre et s'exclame "c'est beau!". C'était vrai car on voyait des champs verts, des prairies, des rivières etc.



Le lendemain nous étions en train de rouler sur l'autopont quand Simon dit encore que ce qu'il voit est très beau. On voyait alors la ville et le trafic mais aussi la mer au loin, le lac Nakoué et le village des pêcheurs.

Si je parle de cela c'est que c'est amusant d'entendre Simon exprimer ce qu'il trouve beau. C'est d'ailleurs un des objectifs des cours d'art visuel qu'il suit. Il est aussi intéressant de noter que ce qu'il trouve beau ce sont des choses très différentes de son quotidien. L'herbe verte et les rivières sont un lointain souvenir et nous sommes loin de Cotonou. Il aime bien là où on vit (et il le répète souvent) mais il sait aussi apprécier ce qui est différent (ou même très différent) de son vilage.

P.S.: la photo est un ciel d'orage dans la vallée de l'Ouémé (22/09/2012).


lundi 11 février 2013

Designer's clothes

Hilary avait acheté des bodies blancs pour que Simon et Benjamin puissent les décorer. C'est une activité qu'ils aiment et ils s'en sont donnés à coeur joie avant la naissance d'Eve et après.



Simon s'est peut-être laissé déborder par son imagination. Sur un des bodies de sa petite soeur il a dessiné une scène que l'on voit peu dans les vêtements pour enfants: un soldat qui attaque un monstre!
C'est sûr que l'on ne fait pas dans la mode petite lolita avec ça.

En tous cas, Eve ne semble pas faire de cauchemars pour autant.
  

lundi 4 février 2013

Un voyage de Cotonou à Parakou

Dernièrement j'ai eu plusieurs occasions de voyager en bus entre Cotonou et Parakou. Voici quelques vues et commentaires sur ce trajet.

Comme d'habitude je voyage avec ATT qui offre le moins de risque et qui permet de voyager avec pas mal de confort. Mon billet dit que je dois venir à 11h30 pour le bus de 12h00. A partir de 11h30 les préparatifs se font comme le montre la photo.



Départ de Étoile Rouge à 12h05. On prend tout de suite la direction de Porto-Novo via l'autoroute de Lagos. A un feu rouge dans Cotonou on embarque un vendeur de pâtisseries qui permet à celles et ceux qui veulent de trouver leur déjeuner. Il vend des friands, des croissants, des pains au chocolat etc.
Le long de l'autoroute on voit des zones industrielles, des parcs de voitures d'occasions. On voir aussi de belles villas achevées ou en construction.

Après une heure c'est un arrêt à Porto Novo pour prendre quelques passagers en plus (il reste quelques places) et des colis. Des vendeurs entrent: boissons, plats en petites barquettes.

On voyage ensuite vers le nord en prenant la route de Dangbo puis Covè. Cette partie du trajet (remonter le long de l'Ouémé) est très agréable car elle permet de voir beaucoup de verdure et du relief. Ce n'est que depuis un an que le bus passe là et que j'ai découvert cette région. Après avoir passé Covè on arrive dans une zone de production d'oranges. Le long de la route il est possible d'en acheter. On achète en général par sac ou par bassine car la production est très importante.



Durant cette partie du trajet on peut aussi voir de grands troupeaux de vaches. Ce sont des peuhls du Niger ou du nord du Bénin qui font la transhumance. On croise des motos couvertes de bidons en plastique. Ce sont des transporteurs d'essence de contrebande. Ce n'est donc pas le genre d'engins qu'il faut serrer de trop près.

La mi-chemin est à Bohicon. Là il y a un grand arrêt qui a été aménagé avec beaucoup de vendeurs. L'offre est très variée: fruits, oeufs, pain, sandwich, mouchoirs, recharges de crédit etc... C'est souvent là que les voyageurs vont acheter des oranges en grande quantité ce qui fait que le bus devient plus encombré!



Après Bohicon on rejoint la grande route inter-états et on progresse vers Dassa. C'est, à mon avis, la partie la moins facile car la route est étroite et le traffic contient encore les camions vers le Mali et le Burkina. C'est aussi entre Bohicon et Dassa qu'on peut commencer à voir que le climat et la végétation changent. Il y a moins de forêt et les arbres de type palmier sont plus rares.
C'est aussi malheureusement dans cette partie que les carcasses de voitures commencent à être visibles dans le bas-côté. Souvent ces voitures accidentées sont des voitures d'occasion qui sont en transit dans le Bénin et qui sont conduites de façon dangeureuse.
C'est aussi près de Dassa que j'ai des souvenirs de mon séjour de l'année 2006 (Paouignan, Kéré).

Après Dassa c'est là que ça devient un peu long. Il reste quand même une étape importante qui est le péage de Diho. En plus d'être une pause bienvenue (ou comme dit le chauffeur "pause pipi obligatoire") c'est le lieu pour acheter des arachides. 

Après un autre repère est la ville de Kilibo car c'est dans ses environs qu'on voit beaucoup de vendeurs d'essence au bord de la voie. La proximité avec le Nigeria explique peut-être cela. C'est aussi à ce moment là du voyage que le froid se fait sentir. Les bus sont très climatisés et comme la nuit approche chacun commence à se couvrir un peu. Ensuite c'est Tchaourou où se trouve la villa du président. Mais c'est aussi là que l'on commence à réaliser qu'on s'approche de Parakou.

Moins d'une heure après c'est l'arrivée à Parakou et dans la nuit (il est un peu avant 20h00). Je n'ai aucun bagage le jour où je rédige ces notes donc je peux vite sortir et trouver un taxi-moto. C'est plutôt lui qui me trouve dès la descente du bus et moi qui doit trouver le prix.

Voilà un voyage de plus; aucun incident et j'ai pu travailler
avec mon ordinateur dans le bus. Je commence à être bien habitué!