lundi 25 novembre 2013

Beaucoup de citrons

Le mois de novembre est le mois où, en général, on sent que la saison des pluies est déjà loin. L'air devient plus sec et se rafraichit progressivement.

Le mois de novembre c'est aussi le mois où notre récolte de citrons commence. Nous avons deux citronniers dans notre propriété et nous en profitons bien pour boire du jus de citrons mais aussi manger des gâteaux au citrons ou du lemon curd.

Cette année la récolte est très bonne. On peut trouver jusqu'à une grosse cinquantaine de citrons chaque jour et en plus, ils sont de taille assez importante. Il semble que si les pluies n'ont pas toujours été très bonnes pour les cultures comme le maïs ou le coton, elles étaient par contre idéales pour les citrons!



Quand j'écrivais que nous en profitons bien, je dois dire que beaucoup d'autres en profitent car nous avons tellement de citrons cette année que l'on en donne à beaucoup de gens.
Beaucoup de gens utilisent le jus de citrons en cas de rhume. Un ami nous disait aussi que nos citrons étaient un cadeau apprécié car les citrons coûtent souvent assez chers au marché.

P.S.: la photo présente notre récolte d'un jour.

mercredi 20 novembre 2013

Histoires d'électricité

Il y a quelques jours je devais aller faire différentes courses à Kandi y compris des photocopies dont j'avais besoin pour des enseignements.

Je suis allé régler une facture chez un soudeur. Il n'est pas content car il y a délestage et donc pas de courant pour travailler. La quasi-totalité des soudeurs font de la soudure à l'arc et ont besoin de l'électricité. Il me confirme que depuis quelques temps il y a souvent des délestages.

Ensuite, je vais voir des boutiques de photocopies et tous me tiennent le même discours: 'Oui on peut faire des photocopies mais non il n'y a pas le courant' c'est-à-dire les photocopieuses sont en état de fonctionner mais il n'y a pas de courant. Et tous avaient un air un peu désabusé.



Ces derniers temps j'ai lu plusieurs livres sur le développement. Tous mettent en évidence l'importance de l'éducation et de la santé.
L'épisode vécu à Kandi et ce que je sais du nord du Bénin mettent en évidence un élément qui peut faciliter ou empêcher le développement des activités économiques: l'approvisionnement électrique.
Beaucoup de petits commerces et d'artisants dépendent de l'électricité: soudeurs, vendeurs de crédit téléphonique et chargeurs de portables, vendeurs de yaourts et autres boissons froides etc.
Plus il y a de délestage, plus leur travail est rendu compliqué.

C'est pour cela que trouver des moyens d'améliorer l'approvisionnement électrique est un chantier urgent dans beaucoup de pays africains.

P.S.: la photo a été choisie avec une certaine ironie. C'est un des poteaux électriques qui est devant notre maison depuis plus de trois ans mais la ligne n'est toujours pas alimentée et il n'y a pas de ligne basse tension qui nous relie au village.
De fait, on ne souffre pas de délestage!

lundi 18 novembre 2013

Un mot surprise

Hier j'étais à l'église pour le culte. Quelques instants avant que ne commence la prédication, un jeune homme écrit le titre du message au tableau. Ensuite, il dit qu'il ne comprend pas ce titre.

Beaucoup de gens alors regardent le tableau et pensent (moi y compris) qu'il y a eu une faute. En effet on lit au tableau "Yaasei mɛɛmua" mais tout le monde (ou presque) que le titre devrait être

"Yaasei mɛɛmu ŋa" ce qui signifie 'à propos des animaux'. Sans connaître le monkolé, on voit qu'il y a une lettre de différence et personne ne comprend le mot "mɛɛmua".

Eh bien, il s'avère que tout le monde avait tort. Il n'y avait pas de faute comme l'a expliqué le prédicateur. C'est bien du mot "
mɛɛmua".
Quand on le prononce à voix haute, le sens commence à apparaître car cela se dit [mèèmoi] comme dans 'mémoire' (
"mɛɛmua" est une translitération du mot mémoire).
Le titre était donc
"Yaasei mɛɛmua" c'est-à-dire 'à propos de cartes mémoires'. Et le prédicateur expliquer alors qu'il veut parler des cartes mémoires et d'une analogie entre les cartes mémoires et notre cerveau.

Deux remarques:
  1. Tout d'abord, le message, passé le moment de surprise par rapport au titre, était excellent. Bien construit, pertinent et très concret.
  2. Ensuite, cela montre comment la langue monkolée (comme beaucoup d'autres langues nationales) s'adapte et est capable de créer de nouveaux mots.

lundi 11 novembre 2013

Imprévu routier

Il y a quelques semaines j'allais dans le village de Kandi-Fô.

A quelques centaines de mètres du village, il y avait une petite rivière qui coulait sur la route (ou plutôt, il fallait traverser une petite rivière pour poursuivre la route).
Mais ce jour-là, il y avait aussi un troupeau de vaches qui étaient venues s'abreuver. La route était donc très occupée comme le montre la photo.