mercredi 21 mai 2014

5 années vues du côté des téléphones

Il y a cinq ans, le 21 mai 2009 nous arrivions au Bénin. Nous avions alors deux petits garçons qui demandaient beaucoup d'attention.
A présent nous avons deux grands garçons qui demandent une attention différente et qui s'investissent dans la maison, et nous avons une petite fille très amusante qui s'est ajoutée.

En cinq ans nous avons beaucoup changé et le Bénin a bien changé à bien des égards.
Pour illustrer cela, voici un petit example (pris par le petit bout de la lorgnette). Je me suis
encore rendu compte que beaucoup de choses ont changé il y a quelques jours en allant dans la boutique de mon opérateur de téléphone. Il y a cinq ans cette boutique existait à peine. A présent, on y voit des présentoirs de smartphones et tablettes et des publicités pour la 3G.

Et samedi dernier nous étions à un mariage où beaucoup de jeunes filmaient avec leurs téléphones, choses impensables il y a cinq ans.
Alors, que se passera-t-il dans les cinq années à venir?

dimanche 18 mai 2014

Arrivée des pluies du nord au sud

Lors de notre récent séjour à Cotonou on a eu l'occasion de faire cette photo juste avant l'arrivée d'une pluie.


Pluie arrivant à Cotonou (avril 2014)

C'était amusant de voir que le ciel était très semblable à l'arrivée d'une pluie chez nous au nord.


Pluie arrivant à Pèdè (juin 2010)

lundi 12 mai 2014

Où on parle de drogues

Dimanche dernier, nous avons eu un bon message à l'église, un bon message qui a abordé un sujet que l'on n'entend pas souvent dans ce contexte: la consommation de drogues.

Pour un peu mieux comprendre les choses, l'auto-médication est très pratiquée ici.
Au village on trouve dans différents endroits des médicaments et autres produits censés améliorer la santé librement en vente. Je suis sûr que l'origine de ces produits n'est pas toujours fiable mais cela n'empêche pas les gens d'acheter des médicaments pour tous les problèmes de santé qu'ils rencontrent.

Avec le temps qui passe, je me suis aussi rendu compte qu'il y a un marché pour les produits stimulants. Cela va de produits caféinés à des produits 'Redbull-like' et à des drogues stimulantes (elles aussi d'origine douteuse je suppose).
La raison pour la consommation de ces produits c'est que beaucoup veulent pouvoir travailler le plus possible dans leurs champs et qu'ils cherchent par tous les moyens à augmenter leur capacité de travail. Un de nos amis avait recruté des travailleurs journaliers pour l'aider durant la récolte et il devait leur fournir du café mais aussi des boissons stimulantes pour la journée.

Lors de la prédication que je mentionnais au dessus, le prédicateur n'a pas hésité à parler des différents produits existants mais aussi à mettre en garde contre les dangers.
Peut-être mieux encore, il n'a pas hésité à dire que les risques pris avec la consommation de tels produits sont à chercher dans le fait que certains veulent gagner plus d'argent que ce que leurs forces leur permettent.

mardi 6 mai 2014

Baturé, baturé

Il y a quelques jours j'étais de passage à Parakou et lors d'un déplacement en zem, une personne sur le bord de la route m'interpelle au cri de 'baturé, baturé'.
Le mot baturé en langue monkolée, comme en langue bariba, signifie blanc (comme personne de type caucasien). C'est comme cela qu'on appelle par défaut tout les expatriés blancs que l'on voit.

Le mot '
baturé' est un mot avec lequel j'ai une relation un peu ambigüe. Dans certains contextes, comme celui au dessus, je n'aime pas trop cette expression car elle sous-entend parfois qu'on s'attend à un cadeau ou à un don. Cela me rappelle les petits enfants que je croisais dans la région de Dassa en 2006 qui nous accueillait en disant 'yovo yovo bonjour, yovo yovo cadeau' (yovo signifiant blanc).
D'un autre côté, '
baturé' rappelle une réalité qui est que je suis blanc et même si ce n'est pas politiquement correct de le dire c'est un fait.

Et puis je connais des situations où l'expression '
baturé' a une connotation positive. Ainsi un de mes amis m'a rentré dans le répertoire de son téléphone sous le nom 'Marc baturé'.
De même, nos amis à l'église parlent parfois de 'baturé nwa' ou '
baturé nwa ŋa' c'est-à-dire notre ou nos blancs qui dans ce contexte à une connotation amicale.

Puisque j'en suis à parler couleur de peaux, voici deux autres expressions monkolées:
  • 'amanɛ dũdũ' qui désigne une personne de peau noire.
  • 'bata fũfũ' qui désigne une peau blanche.

dimanche 4 mai 2014

Fufu dabii, tourbillons de sable et petite tornade

A l'approche de la saison chaude (vers février) on commence à voir des tourbillons de sable qui apparaissent ça et là. En général on entend un bruit de vent et un tourbillon se forme soulevant beaucoup de poussière mais aussi tout ce qui se trouve au sol. En monkolé, cela s'appelle 'fufu dabii' (le vent qui se promène).

On a rarement vu des grands tourbillons mais récemment on a pu en observer un spectaculaire d'assez loin. J'ai pris quelques photos dont une se trouve ci-dessous.



Traditionnellement on pense que ces tourbillons ne sont pas bons. C'est peut-être pour cela que quand ils voient un '
fufu dabii' certains cherchent à les chasser avec un balai ou même (un ami nous l'a raconté) à coup de fusil.

A un niveau plus familial, on a aussi un petit '
fufu dabii' à la maison. Eve est une sorte de tourbillon qui soulève des objets et les déplacent au hasard de ses déplacements dans la maison!