lundi 22 février 2016

Découvrir l'histoire familiale

Nous avons récemment passé quelques jours chez mes parents. Au cours d'une de nos nombreuses discussions à table, les garçons ont eu l'occasion de découvrir un peu de l'histoire familiale et de peut-être corriger quelques idées fausses.

Nous en sommes venus à discuter de si les grand-parents étaient du même village. Le grand-père (mon père donc) a alors dit qu'il venait d'un petit village de la campagne. C'est alors qu'il s'est fait interrompre par l'un des garçons qui lui a demandé s'il venait de la "brousse".
C'est vrai que pour lui, vivre à la campagne, c'est vivre dans ou près de la brousse et c'est quelque chose qu'il connaît bien.

Après correction, le récit se poursuit.
La description du village met en évidence que plus qu'un village c'était une petite ville. Et dans cette petite ville il y avait même plusieurs garages. C'est alors que l'autre garçon dit "Je ne savais pas qu'il y avait des voitures à l'époque de Papy!"

Passé le moment de surprise c'est l'occasion de dire aux enfants que leur arrière-arrière grand-père était l'un des premiers possesseurs de voiture. Cette voiture a d'ailleurs fini dans la rivière lors de la première guerre mondiale.
Je ne sais pas ce que les enfants retiendront de cela mais au moins ils en auront appris un peu plus.

mardi 2 février 2016

Surprotéger ou ne pas surprotéger?

J'ai voulu écrire ce blog post depuis assez longtemps mais n'ai jamais eu trop le courage de commencer.

Une des questions que je me suis souvent posé est de savoir si, dans notre famille, nous ne protégeons pas trop nos enfants.

Quand nous sommes au Bénin, j'ai tendance à penser que nous (en tant que parents) avons beaucoup de contrôle sur ce que font nos enfants, sur leur environnement et sur ce qui les influence. Ainsi, ayant quelques amis au village mais n'étant pas scolarisés à l'école du village ils sont peu soumis à la pression de leurs pairs. De même nous contrôlons très facilement ce qu'ils peuvent visionner.
On pourrait se poser la question de savoir si nous ne les isolons pas trop même si l'isolement possible vient en bonne partie de notre situation.

Pourtant, nos trois enfants ont été exposés à des choses que peu de leurs camarades en France ont connu.
Ainsi, ils ont malheureusement vu quantité de vrais accidents de la route impliquant des personnes à moto et sans casque. Je ne dis pas qu'il y n'y a jamais d'accident en Europe mais les scènes d'accidents sont plus fréquentes sur nos routes béninoises et certainement plus "graphiques".
Je me souviens que l'un des garçons avait eu peur pendant plusieurs semaines chaque fois que nous voyions des motos nous dépasser. Cela s'était produit juste après que nous voyons un grave accident juste devant nous.
C'est aussi peut-être ce qui explique que ce même garçon, quand il jouait aux voitures, a souvent mis en scène des accidents gravissimes.

Ils nous ont aussi entendu parler de l'épidémie du virus Ebola à la fois parce que des collègues travaillant dans un autre pays étaient infectés mais aussi parce que l'on suivait l'évolution avec attention notamment quand l'épidémie a atteint le Nigéria.

Et puis ils nous ont aussi entendu parler d'évacuation en urgence et du fait que nous avons une liste de choses à faire et prendre en cas d'évacuation (y compris quelques jouets à eux).
Je sais aussi que l'un de nos garçons pense parfois encore à la classification en zone de couleur concernant les dangers auxquels sont exposés les expatriés ce qui montre qu'ils réfléchissent à ce qu'ils entendent et ce qu'on leur dit.

De ceci je retiens que l'on ne peut pas vraiment vivre en vase clos ou dans une bulle isolée. Il y a des influences que l'on peut contrôler et d'autres que l'on ne peut pas.
Et ceci n'est pas propre à notre choix de vie. Je n'imaginais pas que les enfants aient à pratiquer des exercices de confinement à l'école en France. C'est pourtant ce qu'ils ont fait en fin d'année dernière ; leurs enseignants tentant de leur expliquer sans trop dramatiser.