mardi 20 septembre 2011

Des chauffeurs de camions

Notre maison se trouve juste à côté de la route nationale inter-état numéro 2 (RNIE 2). C'est l'axe routier qui relie le Bénin au Niger et du Niger va se poursuivre vers le Burkina-Faso. Inutile de dire qu'il y a énormément de camions qui circulent jour et nuit (sans pour autant que ce soit très bruyant d'ailleurs).

Un collègue disait il y a quelques semaines avoir un double sentiment face aux camions et aux chauffeurs. Irritation quand on croise des véhicules surchargés, des convois en panne dans un virage sans visibilité etc... . Mais aussi pitié par rapport à la pénibilité du travail pour les équipages (chauffeurs et apprentis). En effet, les chauffeurs, comme le nom l'indique doivent conduire là où les propriétaires des camions leur disent d'aller. Ils doivent gérer les aléas de la route: accident, pannes etc. sachant qu'il n'y a pas partout des garages, des endroits pour les accueillir.

Il y a quelques jours, un camion est tombé en panne juste devant chez nous.
Il est resté deux jours et le chauffeur s'est abrité sous le toit d'un garage construit pour une des maisons de la propriété. J'ai pensé que c'était une bonne idée de sa part et que ça ne gênait personne. Plus tard dans la nuit j'ai trouvé que c'était une excellente idée car une gros orage s'est abattu et être à l'abri était bien (ce que le chauffeur m'a confirmé le lendemain matin).
Juste avant de partir, le chauffeur est venu nous remercier pour l'accueil (on leur avait offert du Milo le matin) et on a discuté un peu. Il m'a dit qu'il devait aller de Cotonou à Zifa sur la frontière Niger-Tchad soit 2477 km aller. Et il était déjà tombé en panne au quart du chemin! Inutile de dire que la suite du chemin représentait un défi et qu'il était un peu inquiet.

Je parlais de mélange d'irritation et de pitié face aux camions. Ce soir là c'était de l'admiration face au courage du chauffeur et de son apprenti qui dans la nuit reprenaient le chemin vers le nord.

PS: le Milo(R) est une boisson chocolatée.

vendredi 9 septembre 2011

Ce qu'il y a de bien à la saison des pluies


Dans un post récent je disais que la saison des pluies avait mal démarré (voir ici). Il semble que depuis quatre semaines, les pluies ont vraiment commencé et on est donc en pleine saison des pluies.

Il y a deux semaines, on revenait d'un voyage dans le sud et le centre du Bénin et arrivant près de chez nous, j'ai été très frappé par les paysages très verts qu'on voyait le long de la route.


Ça m'a donné l'idée de réfléchir à
quelques choses positives sur la saison des pluies. Les voici (liste non exhaustive):
  • Les paysages sont très beaux en saison des pluies car on a des camaïeux de verts partout où on regarde.
  • La météo n'est pas prévisible. Ça fait un changement notable par rapport à d'autres saisons où la question n'est pas de savoir chaque matin si il va faire beau et soleil mais plutôt quelle température on atteindra.
  • La végétation se développe à une vitesse impressionnante. Je suis toujours frappé par le fait qu'en quelques semaines, les pluies et la chaleur permettent une croissance très très rapide des plantes. C'est très visible sur le maïs de Simon dans notre propriété qui grandit de jour en jour.
  • On trouve plus facilement des légumes. Une des particularités du nord du Bénin (en comparaison avec le sud ou le centre) c'est qu'on trouve plus difficilement des légumes mais en saison des pluies c'est plus facile et ça fait du bien.
  • Les routes ne sont pas poussiéreuses et c'est même le contraire parfois.
Je ne peux pas dire que la saison des pluies est ma saison préférée mais je sais aussi qu'elle est indispensable car sans les pluies, pas de culture et donc pas de vie. Mais on apprend à vivre avec et à en apprécier les bénéfices.

samedi 3 septembre 2011

Rentrée des classes

Jeudi dernier (le 1er septembre) Simon a fait sa rentrée des classes. C'est la grande section de maternelle. Jusque là rien de très surprenant.

Étant donné qu'on est dans un petit village, les conditions de scolarisation de Simon sont un peu différentes de celles qu'il aurait en France (même dans un petit village).
  • Il est scolarisé par le CNED. En effet, on a décidé que la scolarisation dans le système français était ce qu'il y a de plus simple étant donné qu'il n'y a pas d'équivalent britannique.
  • Qui dit CNED dit aussi envoi de cours mais là pour le moment c'est un peu délicat car le courrier avance lentement. Heureusement, j'avais des livres d'exercices et j'en ai trouvé pleins d'autres à Cotonou, de quoi me laisser une marge de manoeuvre.
  • Son maitre est aussi son papa. Bien sûr il y a un risque de confusion des rôles mais comme Simon suit l'école avec le CNED, il est logique que ce soit moi qui fasse l'école. Cela dégage aussi du temps pour Hilary et la traduction.
  • On a aussi des surprises comme celle de trouver un scorpion le premier jour d'école juste devant la salle de classe ou encore celle de ne rien voir pour cause d'orage pendant une partie de la deuxième matinée.

Mis à part cela, Simon est très très enthousiaste pour l'école et il part à l'école en chantant tous les matins. Pendant la classe il ne cesse de dire combien c'est bien; pourvu que ça dure (ou alors je devrais l'enregistrer).