vendredi 30 décembre 2016

Abécédaire (très très partiel) de l'année 2016

Alors que l'année 2016 touche à sa fin, plutôt que de me lancer dans une liste de bonnes et mauvaises expériences, voici un abécédaire (très incomplet) consacré à des mots et des événements importants pour notre famille au cours de l'année écoulée.

A comme anniversaires. L'année 2016 a été riche en anniversaires importants.
Nous avons d'abord eu la joie d'être présents pour les 30 ans de notre église (Eglise Evangélique de Villers-lès-Nancy). A quelques mois d'écart Hilary et moi avons fêté nos 40 ans. Enfin, nous avons fêté les 10 ans de Simon. Peut-être plus encore que fêter 40 ans, célébrer les dix ans de notre aîné représente une étape importante.

B comme (au choix) Brexit ou Bruxelles. Difficile de choisir entre les deux mots qui ont tristement marqués l'actualité.
Nous sommes allés visiter des amis à Bruxelles le week-end après les attentats du 22 mars. Même si nous avons passé de bons moments avec eux, c'était un peu étrange de se promener dans le centre de Bruxelles juste après que le métro soit remis en service.
Quant au Brexit, cela aura été une très mauvaise surprise; on ne s'attendait pas à cela. Nous verrons dans les années à venir comment cela nous affectera.

C comme Cuisine ou faire la cuisine. C'est plus facile de faire la cuisine en France et j'en ai un peu profité. C'est, en effet, plus facile de trouver des recettes et surtout beaucoup plus facile de trouver les ingrédients. Du coup j'ai tenté quelques expériences comme faire un gigot d'agneau pour le Nouvel An.

D comme danse et spectacle de danse des enfants. Le fait de passer une année scolaire complète à l'école aura permis aux enfants de faire de nouvelles expériences. Parmi celles-ci il y aura eu le concert de leur école où les différentes classes chantaient ensemble.
Il y a aussi eu lors de la kermesse de fin d'année (voir K) le spectacle de danse où chaque classe présentait un chorégraphie basée sur une chanson.

I comme Internet ou plutôt problèmes avec internet. Le retour au Bénin s'est bien passé mais une chose importante semble ne pas s'être amélioré en notre absence: l'accès à internet. Certes dans les centres urbains il est possible de se connecter facilement mais chez nous cela devient de plus en plus difficile.

K pour KFC ou kermesse. Si passer une année en France a été l'occasion de faire des expériences culinaires (voir C), les enfants en ont aussi profité pour découvrir les restaurants KFC et ils ont beaucoup aimé. Du coup le séjour à Nancy aura commencé et fini par un repas chez KFC.
Mais K peut aussi être les kermesses des écoles, deux fêtes destinées à célébrer les fins d'années et deux fêtes qui donnent encore de bons souvenirs aux enfants (et aux parents car on était impliqué dans l'organisation de l'une d'elles).

M comme Mille Bornes. J'ai la réputation (méritée) de ne pas aimer jouer. Néanmoins quand les enfants ont découvert le jeu de Mille Bornes quelques semaines avant de quitter la France je me suis rappelé de bons souvenirs et c'est donc un jeu qu'on leur a offert à Noël. Il semble que ce soit déjà un favori.

N comme neige. Même si l'hiver 2015-2016 n'aura pas été très froid (ce dont on ne s'est pas plaint) il y aura eu un peu de neige. Suffisamment de neige pour que nous fassions une sortie dans les Vosges avec au programme descentes en luge, ballade dans la neige et repas en terrasse face à la neige et sous un grand soleil.

S comme Stourhead. Durant le mois de juillet Hilary a voulu que nous allions en famille passer la journée à Stourhead qui est une grande propriété ouverte au public (parc et chateau). Sous un très beau soleil nous avons régalé nos yeux de superbes jardins à l'anglaise.



Mon fond d'écran (ou plutôt une vue du parc de Stourhead)


T comme Turkish Airlines. Nous sommes revenus au Bénin avec un vol de cette compagnie. Si le voyage était compliqué et comprenait une halte de 8 heures à Istanbul, Turkish est, dans notre expérience, la meilleure compagnie aérienne pour l'accueil des enfants. On donnera une mention spéciale pour les cadeaux donnés aux enfants et qui étaient différents dans les deux vols pris (cadeaux pour la nuit et cadeaux pour la journée).

V comme Village. 2016 aura aussi été l'année du retour au village après une année d'absence. Revenir au village c'est retrouver un certain nombres de limitations. C'est aussi devoir retrouver des automatismes (filtrer l'eau, pomper l'eau ...). C'est, enfin, retrouver nos amis et cela a été une très grande joie.

lundi 19 décembre 2016

Mesurer les progrès en monkolé

Au mois d'août dernier un collègue me demandait si j'avais un plan ou un programme pour améliorer mon monkolé. Je lui avais répondu que j'avais toujours l'envie de progresser et que je sentais que je devais encore progresser mais que je n'avais pas le temps de remettre en place des cours.

Cependant, deux expériences m'ont récemment permis de voir que mon monkolé progresse peut-être.

J'ai fait un rêve récemment où, dans une église en Europe, on me demandait de prier en monkolé ce que j'ai fait sans aucun problème et pendant assez longtemps. Dans mon rêve mon monkolé semblait très bien: fluide, compréhensible et sans faute; tout portant à croire que j'avais progressé.
Cela étant, et peut-être plus sérieusement, quand quelques jours après on m'a demandé de prier (en vrai) dans notre église, c'était un peu moins impressionant.

La semaine passé je suis allé faire des courses en ville. Dans une papeterie j'ai voulu acheter de la colle. La vendeuse, ne comprenant pas bien ce que je voulais, m'a tout de suite parlé en monkolé (je pense qu'elle avait une idée de qui je suis). J'ai changé alors de langue et pu faire mes courses sans difficulté. Mon monkolé était, dans ce cas, bien adapté.
Cela étant, j'ai quand même eu du mal avec les prix car la vendeuse exprimait les prix non pas en francs CFA mais en 'dala' qui est une unité de cinq francs ce qui requiert un peu de gymnastique mentale.

Pour revenir au début de ce post, un moyen de progresser c'est de profiter de toutes les situations pour utiliser la langue monkolée. Parfois j'arrive à bien m'exprimer et d'autres fois un peu moins mais dans tous les cas il y a des possibilités de progrès.

mardi 13 décembre 2016

Début d'une nouvelle saison de coton

Depuis plusieurs semaines déjà on a vu apparaître dans les champs placés à côté des routes des tas de coton en train d'être récolté.

Hier soir un premier camion est passé prêt de notre maison pour faire un chargement et ce matin il est passé chargé et sûrement en direction de l'usine de coton.



Une nouvelle saison de transport et traitement du coton vient donc de commencer. Les amis auquels j'ai demandé si les récoltes étaient bonnes cette année semblaient très contents.
Espérons que le transport du coton se passe bien pour eux.

lundi 5 décembre 2016

Des avantages de la technologie

Que ce soit en Europe ou, à plus forte raison, en Afrique, tout le monde est d'accord pour constater que les technologies de l'information et de la communication se développent rapidement.

Je me souviens qu'en 2006, la première fois que je suis venu au Bénin, quelques réseaux de téléphonie cellulaire existaient mais peu de gens disposaient de téléphones mobiles.
Dix ans après beaucoup de gens disposent de smartphones et nombreux sont celles et ceux qui utilisent des applications de messagerie comme Whatsapp.

Pour nous qui sommes expatriés, c'est pratique de pouvoir communiquer plus facilement avec nos familles et de pouvoir rapidement échanger des photos.

Ces applications peuvent aussi être très pratiques pour des démarches administratives. J'en ai fait l'expérience il y a quelques jours.
Un des agents qui travaillent pour notre mission m'appelle pour me demander une copie de ma carte grise car il y avait une erreur sur un papier de la compagnie d'assurance. Il me dit alors de photographier la carte et de la lui envoyer par Whatsapp.

Même si on ne dispose pas de la 3G, et même si les connexions sont très mauvaises en ce moment, j'ai pu envoyer la photo. Mon collègue a pu la recevoir et la société d'assurance faire les changements nécessaires.
J'imagine qu'il y a quelques années il aurait fallu faire une photocopie et l'envoyer par taxi.

jeudi 1 décembre 2016

Avent

Là où nous sommes au Bénin c'est parfois difficile de se dire que Noël approche quand il fait 20°C le matin et 38 ou 39 l'après-midi. Certes les jours raccourcissent (le soleil se lève juste avant 7h00 le matin) mais des années de vie en Europe ont crée une certaine idée de ce qu'est la période de Noël.

Pour se préparer à la fête de Noël nous avons fait une sorte de couronne (ou plutôt une assiette) de l'Avent avec les quatre bougies de l'Avent. Dimanche dernier, premier jour de l'Avent, nous avons allumé la première bougie.



Suivant la liturgie anglicane cette première bougie est l'occasion de se souvenir des promesses de Dieu faites aux patriarches.

jeudi 3 novembre 2016

Suite au post précédent

Dans un post récent (ici) j'avais évoqué quelques difficultés que je rencontrais au cours de travaux que je devais faire effectuer. Je me rendais compte, à l'occasion de cette expérience que je pouvais devenir cynique.

Juste avant que le consultant en traduction n'arrive le plombier est venu et a pu faire la réparation qu'il m'avait dit envisager. Cela lui a pris quelques minutes et tout a été réglé: plus de problème de fuite d'eau pour le moment.
Je dois maintenant le recontacter pour programmer d'autres travaux qui restent à faire.

Sinon la conférence que je mentionnais dans ce même post s'est très bien passée tant pour Hilary et moi que pour les enfants. Simon commence déjà à parler de ce qu'il voudrait faire l'année prochaine!

jeudi 13 octobre 2016

Ne pas se laisser aller au cynisme

Dans une dizaine de jours nous allons à notre conférence annuelle et durant la conférence nous faisons un petit rapport sur nos activités. Une des questions auquelles il est suggéré de répondre concerne les difficultés que l'on rencontre.
Autant Hilary que moi avons du mal à dire quelles difficultés nous avons rencontrées au cours de la dernière année. Par contre de retour au Bénin les difficultés que représentent les pannes et les soucis d'entretien sont bien présentes.

Ces derniers jours on se bat avec une fuite d'eau dans un des bâtiments, bâtiment dans lequel travaillent les traducteurs et dans lequel le conseiller en traduction dormira la semaine prochaine. A la base l'installation du circuit d'eau vieillit mal et le plombier (qui n'est pas celui qui a fait l'installation initale) est déjà venu réparer. Depuis quelques jours la fuite est de retour.

J'ai donc appelé le plombier en urgence et je me retrouve à revivre une situation bien connue: pris sur un chantier il ne peut venir que le lendemain. Le lendemain il a été convoqué pour une série de réunions / inauguration / ... et doit décaler encore d'un jour. Ce matin il m'a appelé pour dire qu'il était malade.
Je me suis rendu compte que j'étais cynique lorsque j'ai presque pu faire le dialogue dès que j'ai vu son numéro s'afficher sur mon téléphone.

Je pense que réellement il est malade et aussi qu'il veut venir dès qu'il peut. Il a d'ailleurs une idée de comment régler durablement notre problème.

lundi 3 octobre 2016

Châtaignes et arachides

Lorsque j'étais enfant et adolescent, au moment où l'automne s'installait, nous allions au cours de promenades en forêt ramasser des châtaignes.
Après l'effort de ramassage (et celui de l'extraction des châtaignes) pouvait venir le temps de la dégustation de la châtaigne bouillie.



Je repensais à cela la semaine passée alors qu'on nous a donné une bonne quantité d'arachides fraîches. C'est en ce moment la récolte des arachides et donc c'est aussi en ce moment qu'on peut trouver facilement des arachides fraiches bouillies qui sont délicieuses à manger.

Depuis quelques jours, donc, nous mangeons beaucoup d'arachides. Si le goût n'est, évidemment, pas celui de la châtaigne, cela me rappelle les sorties châtaignes du temps jadis.
Et puis, peut-être que comme la période des châtaignes en Europe est associée à l'automne, l'arrivée de l'arachide fraîche annonce que les récoltes commencent et que bientôt, espère-t-on, l'harmattan arrivera.

mardi 13 septembre 2016

Changements notables

Nous sommes revenus au Bénin depuis plus d'un mois et nous sommes retournés dans notre maison depuis plus de trois semaines.

Dans beaucoup de domaines on a l'impression de retrouver un environnement familier ce qui rend la réadaptation plutôt facile.

On a cependant pu remarquer quelques changements après une année passée en Europe. En voici quelques-uns:
  • On a été très heureusement surpris par l'état des routes. Mis à part une quarantaine de kilomètres au centre du pays la route depuis Cotonou jusqu'à notre maison est en très bon état. C'est peut-être la première fois qu'on peut circuler sur de bonnes routes du sud au nord. Ca a été une bonne surprise car je craignais que ce ne soit plutôt l'inverse.
  • Conséquence du premier point, l'offre de bus semble s'être encore améliorée dans notre région. Ainsi une compagnie qui n'opérait pas au nord de Parakou semble avoir un bus quotidien entre Malanville et Cotonou. Le meilleur état des routes a encouragé ce changement. Reste à voir quand je me lancerai dans le voyage. Toujours à propos de bus, un de nos amis du village nous a dit que récemment il a préféré rentrer d'un voyage en bus plutôt qu'en taxi car il trouve que les conditions de voyage dans les taxis sont inconfortables. Cela confirme que les gens changent leurs habitudes de transport aussi.
  • La situation électrique semble ne pas s'être beaucoup améliorée (même si durant les quelques jours passés à Cotonou nous n'avons eu qu'une coupure de courant). D'après les gens que nous connaissons les coupures sont toujours très fréquentes. C'est peut-être ce qui explique que l'on voit de plus en plus de panneaux solaires qui sont proposés à la vente. Un de nos amis du village en a même installé un dans sa maison. De notre côté nous avons remplacés nos batteries et espérons que cela améliorera la situation.
  • Et puis nous avons un collège en construction juste à côté de chez nous (voir la photo ci-après). Nous savions qu'un collège existait dans notre village et qu'il devait avoir ses propres locaux. C'est chose faite même si l'emménagement n'est pas prévu avant la rentrée 2017. C'est une bonne nouvelle pour les familles de notre village qui n'auront plus à envoyer leurs enfants dans la ville de Kandi.


mercredi 31 août 2016

Différence culturelle

Même si nous sommes à présent au Bénin il me reste encore des souvenirs de notre temps passé en Europe. C'est ce qui explique un post à contenu plutôt européen.

Pendant qu'une de mes belles-soeurs et sa famille sont venus nous visiter au mois de mai, nous sommes allés nous promener en famille au jardin botanique du Montent.
Après un bon moment passé à se promener et observer les différentes zones du parc, ma belle-soeur me dit que ce serait le bon moment pour prendre un thé ou une boisson pour les enfants. J'approuve mais ajoute rapidement que ce n'est pas possible car il n'y a pas de café ou de restaurant dans ce parc.

En discutant avec elle je me rends compte qu'en Angleterre on trouve fréquemment des café ou des restaurants dans les parcs. Souvent, il me semble, ces établissements contribuent au revenu ou au financement des parcs.
L'épisode mentionné ci-dessus m'est revenu en mémoire quelques jours avant de quitter l'Europe. Sur la photo ci-dessous on voit l'entrée d'un petit restaurant dans un parc où nous sommes allés à Sheffield. Une demi-heure après l'ouverture de cet espace il commençait à y voir foule pour consommer.



jeudi 18 août 2016

Bonne arrivée

"Bonne arrivée" (ou "A baa" en monkolé) c'est ce que l'on entend quand on arrive quelque part au Bénin.

C'est une façon de commencer à saluer une personne ou c'est une façon d'indiquer qu'on a remarqué la venue d'une personne.
Cette expression nous l'entendons souvent depuis que nous sommes revenus au Bénin depuis une dizaine de jours.

"Bonne arrivée" pourrait aussi être un résumé de nos premières impressions de retour. Nous sommes très reconnaissants que les voyages depuis l'Europe et dans le Bénin se soient bien passés. Nous sommes aussi très reconnaissants que la réinstallation se passe plutôt bien.
Enfin nous sommes très contents de retrouver nos amis.

Tout cela fait donc que nous avons une bonne arrivée.

mercredi 3 août 2016

Visites passées et actuelles

Lorsque j'ai quitté Toulouse après y avoir vécu pendant une année j'ai un peu regretté de ne pas avoir davantage visiter et explorer la ville et la région. De même après avoir vécu une année à Calais j'avais regretté de ne pas avoir visité certains endroits comme le marais audamarois.
Étrangement, après avoir vécu six ans à Nancy j'avais l'impression que je n'avais qu'une très petite connaissance de la région.

Nous venons de finir une année dans la région nancéienne et sommes sur le chemin du retour vers le Bénin. Cette année nous avons essayé quand nous en avions le temps de visiter différents endroits.
Ainsi nous sommes allés à Metz pour visiter la ville (et IKEA - moins par souci touristique mais important pour que les enfants sachent de quoi on parle). Nous sommes allés dans les Vosges pour profiter d'une journée de neige et de soleil. Nous sommes aussi allés à la Cité du Train à Mulhouse et avons passé une journée à Strasbourg même si les températures printanières rendaient une visite au marché de Noël un peu étrange.
Bien sûr il reste encore beaucoup d'endroits que nous n'avons pas pu visiter.




Modèle réduit de voies ferrées à la Cité du Train

Mais il y a deux endroits tout proche de chez nous que nous avons visités plusieurs fois (ou même de nombreuses fois). Il s'agit du Parc Madame de Graffigny et du jardin botanique.




Vue du parc Mme de Graffigny

J'ai déjà dit que ce qui manque au Bénin ce sont des parcs et des jardins. Résidant à quelques minutes du jardin botanique du Montet nous en avons fait un bon usage allant même jusqu'à y aller deux fois dans un week-end. A chaque fois nous avons apprécié la variété des arbres et des plantes.




Au jardin Botanique



samedi 30 juillet 2016

Nyama nyama, une expression qui décrit bien une réalité

Une des premières expressions que j'ai apprises en monkolé est l'expression "nyama nyama". "Nyama nyama" c'est du désordre, un mélange de bric-à-brac qui n'a pas forcément d'utilité et qui encombre plus qu'autre chose.

Il y a quelques semaines nous avons déménagé et libéré notre appartement dans la région nancéienne. (Pour un résumé très complet, voir ce post d'Hilary ici.)
Notre déménagement c'est, grâce à Dieu, bien passé. Comme tous les déménagements il a commencé sur les chapeaux de roues mais plus le temps passait plus cela devenait difficile d'avancer car on était encombré de
"nyama nyama". C'est, dans ma tête, l'expression qui décrit le mieux ce que je constatais.





Effectivement il arrive un moment dans un déménagement où ne restent plus de vêtements, de meubles ou de gros objets. Par contre, il reste beaucoup de petites choses comme le montrent les photos au dessus et tout cela c'est
"nyama nyama".

Pour la petite histoire, dans la demi-heure précédant la venue de la personne chargée de faire l'état des lieux de sortie, tout ce qui restait a été transféré dans notre voiture pour finir le tri ailleurs!


mercredi 13 juillet 2016

L'Europe s'ouvre à de nouveaux produits?

J'ai déjà parlé des produits importés d'Europe que l'on trouve en abondance à Cotonou ou Parakou deux grandes villes du Bénin (lire ici).
On a aussi vu, au cours des années passées au Bénin, des produits venant d'autres régions
être importés au Bénin (lire à propos de la marque Milo).

Au début du mois de juin j'ai vu que des produits qui avaient commencé à être distribués au Bénin arrivent en Europe.
Il semble que Nestlé cherche à vendre son café 3-en-1 qui contient du café, du lait et du sucre. Je l'ai d'abord découvert à Cotonou dans ces deux versions (normal et fort) mais deux ans après cela arrive en Europe.

Sur les photos suivantes on voit les produits consommés en 2014 à Cotonou.






Et ce que j'ai reçu dans ma boîte aux lettres il y a quelques semaines.





Enfin, pour rappeler l'improtance du Nescafé au Bénin, lire ici.


dimanche 3 juillet 2016

Homo mobilis et piano gare

Il y a quelques semaines j'ai fait un déplacement au siège de notre mission pour y faire une formation.

Au cours du voyage je suis passé à la gare de Lyon Part-Dieu et j'ai été impressionné par le nombre de personnes en transit, beaucoup étant des supporters de l'Euro 2016. Les quais et le hall de la gare (qui ne se sont pas vraiment agrandis depuis que j'ai habité à Lyon en 1998-1999) étaient presque saturés. Je me suis souvenu qu'on dit parfois qu'on est dans l'ère de l'Homo mobilis c'est-à-dire une période où les gens se déplacent beaucoup et fréquemment.

En voyant cela j'ai aussi repensé au fait que cette "ère de l'Homo mobilis" on la trouve aussi en Afrique de l'Ouest.

Une des choses que j'ai découvertes en vivant en Afrique de l'Ouest c'est que même dans notre village une partie notable (mais loin d'être majoritaire cependant) de la population voyage beaucoup. Certes on trouve encore des personnes pour lesquelles aller à Kandi (la ville à 7 km de notre village) constitue un voyage mais d'autres se déplacent dans le Bénin et les pays limitrophes.

Les raisons de ces déplacements sont très diverses: étude, travail mais aussi vente des récoltes dans les zones urbaines ou achat de tissus qui sont revendus dans notre région.
Du coup les bus et les taxis sont très utilisés y compris sur des longues distances.



Enfin, ce qui m'a amusé lors de mon passage à Lyon Part-Dieu c'est le piano en libre accès que beaucoup de gens utilisaient ce qui ajoutait à l'ambiance festive.



mardi 14 juin 2016

Old Testament Theology

A Noël 2008, on m'a offert, à ma suggestion, le premier volume de la série Old Testament Theology (ou OTT) écrite par John Goldingay. C'était une recommandation d'un de nos profs de l'école biblique.
Cette série, dont la rédaction est à présent achevée, est composée des volumes suivants:

  • OTT volume 1, Israel's Gospel.
  • OTT volume 2, Israel's Faith.
  • OTT volume 3, Israel's Life.

Dans le courant du mois de mai dernier j'ai achevé le troisième et dernier volume de la série.

Ce qui peut expliquer la longue durée de cette lecture c'est le fait que si j'ai commencé à lire le premier volume à un assez bon rythme, entre 2010 et 2012 j'y ai à peine touché.
C'est après avoir lu du même auteur Key Questions about the Christian Faith au cours de l'année 2012 que j'ai compris que je devais me donner les moyens de finir le premier volume et puis la totalité de la série OTT.
Ainsi, cette lecture aura été une longue et bonne expérience qui me fait faire un certain nombre de remarques sur ce que j'ai appris.

La première leçon c'est qu'il est important de mettre à part du temps pour lire. Je n'ai pu finir la lecture de cette série qu'à partir du moment où j'ai commencé à consacrer 30 minutes par jour pour cette lecture. Même s'il ne m'a pas toujours été possible de le faire j'ai vite réalisé qu'en 30 minutes on peut bien avancer dans un livre. Et la régularité permet de rapidement trouver un rythme.

La deuxième leçon est que la lecture de cette série m'a aidé à façonner ma méthode théologique c'est-à-dire la façon dont j'aborde le texte biblique et en particulier l'Ancien Testament. Goldingay, par la façon dont le livre est rédigé, montre qu'il est essentiel de faire attention au texte biblique tel qu'il est à sa place dans le canon.
Il montre aussi comment les textes de l'Ancien Testament doivent être interprétés dans l'ensemble de l'histoire d'Israël.

La troisième leçon est de réaliser la très grande valeur de l'Ancien Testament pour lui-même et pas seulement comme faire-valoir du Nouveau Testament.
En trois volumes (et un total de 2400 pages environ) Goldingay montre la richesse de l'Ancien Testament ainsi que de l'histoire d'Israël et de sa relation avec Dieu.

Une quatrième leçon est de voir que Dieu est au centre de tout comme Créateur, Protecteur, Sauveur et Juge. Je cite Goldingay dans sa conclusion:

"What would happen if we were to start giving the scriptural narrative its due? […] The first is that the Bible is about God." (Goldingay, OTT3, 836)
Que se passerait-il si nous commencions à rendre au récit de l'Ecriture ce qui lui dû? [...] La première chose [que nous réaliserions] est que la Bible parle de Dieu"

Cette (longue) lecture restera donc une bonne expérience et il me faut décider à présent quel défi de lecture me lancer pour la suite.


samedi 11 juin 2016

Début de la fin d'année

Cette semaine a marqué le début de la fin de l'année scolaire.

Nos deux garçons ont participé aux concerts que donnait leur école. Les classes de chaque cycle avaient formé des chorales. Au cours de deux soirées, nous avons assisté aux récitals de chaque cycle.
C'était bien de voir chacun de nos garçons chanter sur scène. C'était bien aussi de constater qu'ils avaient pu participer à de telles activités car c'est plus difficile à faire au Bénin.

A présent il reste encore beaucoup d'activités de fin d'année: fête des pères, kermesse de l'école maternelle, kermesse de l'école élémentaire, spectacle de théatre, spectacle de danse et peut-être d'autres encore.
On aura donc d'autres occasions de voir les enfants montrer ce qu'ils auront appris durant l'année.


Et si cette semaine a marqué le début de la fin de l'année scolaire, cette semaine nous rapproche un peu plus de la date du retour au Bénin. On va retourner en deux temps. Au début du mois de juillet nous allons quitter la France pour l'Angleterre où nous avons quelques visites à faire. On finira aussi nos préparatifs pour le départ.
Ensuite, au début du mois d'août, on repartira vers le Bénin.

mercredi 11 mai 2016

Americanah

En 2011, lors d'une conférence à laquelle j'assistais, un des responsables de notre mission nous avait encouragés à regarder un TED Talk donné par une auteure nigérianne (voir ici, Chimanda Adichie: "Le danger d'une histoire unique").
En nous recommandant ce document, l'intention de notre responsable était de nous montrer comment les présupposés que l'on a affectent nos perceptions. C'est comme cela que j'ai découvert
Chimamanda Ngozi Adichie.



Il y a quelques semaines j'ai fini de lire un roman Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie. J'avais lu deux autres romans qu'elle avait écrits (Purple Hibiscus et Half of a Yellow Sun) et comme pour les deux précédents j'ai bien aimé Americanah.

Purple Hibiscus et Half of a Yellow Sun se déroulaient à la fin des années 1960 et abordaient la vie dans le Sud du Nigéria durant les premières années de l'indépendance. Lire ces romans me donnaient l'occasion de m'intéresser à l'histoire du Nigéria.
Americanah se situe dans les années 2000 et s'intéresse à la vie des Nigérians qui ont émigré puis qui se retrouvent au Nigéria. Le roman se déroule donc au Nigéria mais aussi aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Une première chose qui rend ce livre très intéressant est le fait d'y lire l'expérience d'une des protagonistes aux Etats-Unis et de voir comment, en tant que Nigérianne, elle regarde les questions de race. Le fait d'utiliser le blog tenu par cette protagoniste est un dispositif intéressant que l'auteure utilise.

Une seconde chose qui est intéressante pour moi est d'avoir un aperçu de la vie des classes moyennes ou des classes aisées à Lagos. Un peu comme certains des articles de Guardian Lagos Week (lire ici) je découvre un autre monde ou une partie de l'Afrique de l'Ouest que je ne connais pas.

jeudi 5 mai 2016

Première sortie scolaire

L'un des intérêts de passer une année complète en Europe est que les enfants peuvent accomplir une année scolaire complète en France.
L'une des conséquences est qu'Hilary et moi avons fait trois "premières rentrées" dans la même semaine ce qui était un peu brutal (lire ici). On a aussi découvert les réunions de parents d'élèves qui ont été utiles.

Alors que la fin de l'année s'approche j'ai fait une nouvelle expérience: la sortie scolaire. Cette semaine j'ai accompagné la classe de l'un des garçons.
Sa maîtresse avait demandé que des parents se portent volontaires pour accompagner la classe à une grande réunion ou une vingtaine de classe d'écoles de la région nancéienne présentaient des expériences réalisées par les élèves encadrés par des étudiant(e)s d'écoles d'ingénieurs.

Je me suis retrouvé avec cinq autres parents à passer une matinée à encadrer un groupe d'enfants et à les encourager à regarder les présentations faites par les autres (et aussi à séparer ceux qui commençaient à faire mine de se battre).
Je pense que nous avons vite réalisés que nous n'étions pas trop nombreux car il fallait faire attention à ne pas perdre les enfants dans la masse. Le plus dur étant de s'assurer au moment de partir que les bons enfants allaient dans les bons bus pour le retour à l'école.

C'était aussi bien de voir les enfants dont j'entends parler depuis plusieurs mois et de voir aussi comment un des miens se comporte en classe. En résumé c'est assez comme les autres mais un peu moins bruyant (il préfère se réserver pour la maison!)

Pour finir, on a aussi appris que d'autres premières expériences sont en vue: le concert de fin d'année et la kermesse de fin d'année.

vendredi 22 avril 2016

Au bistrot

Il y a quelques semaines je faisais de la lecture avec Benjamin. Au détour d'un texte nous avons rencontré le mot "bistrot". Benjamin me demande alors de lui expliquer ce que c'est, ce que je fais. Après l'explication il me dit: "C'est quand qu'on pourra aller dans un bistrot?" A cette question je réponds "Bientôt."

Durant les vacances j'ai tenu promesses et j'ai emmené Simon et Benjamin au bistrot ou plus exactement dans une brasserie près de chez nous. Ils ont pris chacun un Coca ce qui leur a bien plu.



C'était intéressant d'entendre certains de leurs commentaires. Quand nous sommes entrés ils ont remarqué qu'il y avait peu de monde et aucune femme. Quand l'un a demandé si les femmes pouvaient venir j'ai dit que oui.
Ma réponse a été rapidement confirmée car, je pense profitant de la pause de mi-matinée, une foule de gens est venue (hommes et femmes). Ces personnes donnaient d'ailleurs l'impression d'être des habitué-e-s et l'ambiance était assez typique d'un bistrot: bon enfant, joyeuse, les gens se saluant et s'interpellant.

Voilà qu'à présent nos garçons savent ce qu'est un bistrot.

jeudi 31 mars 2016

A propos de Bruxelles et des langues

Nous avons passé un week-end à Bruxelles et Hilary en a fait un résumé ici (à lire en anglais).



Depuis le centre des congrès vers le Palais Royal


Parmi les choses intéressantes que j'ai pu remarquer durant le week-end une est à propos des langues.

Nous étions logés chez des amis qui habitent dans une ville flamande à une dizaine de kilomètres de Bruxelles. Par contre Bruxelles est une ville où cohabitent le français et le flamand (ainsi que l'anglais du fait des nombreux expatriés). On a donc pu rencontrer des panneaux indicateurs qui réflètent cette diversité linguistique.

Ce sont d'ailleurs certains de ces panneaux qui ont déclenché une réaction intéressante de l'un de nos enfants. Notre aîné s'est dit frustré de ne pas comprendre les panneaux rédigés en flamand. Il était plus content quand les panneau étaient rédigés en flamand et en français.
Plus tard dans le week-end il a commencé à se lancer dans des déductions sur le sens des mots en flamand et c'est dit intéressé par l'apprentissage du flamand.

Toujours à propos de langue, Hilary m'a conseillé de regarder cette vidéo très intéressante. Le titre en est "9 Language Boy Meets 6 Language Girl" et le lien est .

mercredi 16 mars 2016

A propos des classes moyennes en Afrique

Le blog Afrique Décryptages de l'IFRI avait un article très intéressant en fin d'année 2015. Cet article, 'Identifier les classes moyennes africaines : Diversité, spécificités et pratiques de consommation sous contrainte' se trouve ici.
L'auteure, Clélie Nallet, y explique comment on peut identifier les classes moyennes africaines et quelles sont leurs caractéristiques.


Même si l'auteure semble avoir davantage travaillé en Afrique de l'Est qu'en Afrique de l'Ouest et dans un milieu urbain, certaines des choses qu'elle écrivait correspondent à mon expérience alors même qu'on vient de passer six années dans un village.

Beaucoup des gens que nous côtoyons dans notre village auraient tendance à se décrire comme pauvres et certainement pas comme riches.
Pourtant, j'ai remarqué par exemple qu'au cours des dernières années le parc de motos s'est renouvelé régulièrement et que plusieurs sont « montés en gamme ». Certains semblent même avoir pu investir dans l'achat de petits triporteurs (voir ici) qu'ils utilisent pour eux-mêmes mais dont ils louent aussi les services.
Les smartphones ont commencé à faire une percée.
Et puis, on a pu voir beaucoup de maisons en construction ou en amélioration. Ce sont loin d'être des villas (selon la terminologie locale) mais elles sont agréables et assez sûres.


De mon point de vue, ce sont autant des signes que les gens ont progressivement davantage de moyens financiers. Je ne dirais pas qu'ils soient riches mais ils ne sont plus aussi  pauvres qu'avant.

Par contre, il est aussi clair qu'à certaines périodes de l'année des personnes ont des difficultés financières. C'est notamment le cas pendant la période des travaux agricoles où les revenus sont inexistants et les réserves de l'année passée sont épuisées. De fait, une maladie ou un accident peut avoir des conséquences financières importantes.


C'est donc dans ce contexte que je relève quelques éléments intéressants dans l'article cité plus haut:

« Des chercheurs préfèrent alors parler de 'petite prospérité' plutôt que de classes moyennes. Cela permet de ne pas calquer les dynamiques des pays occidentaux ou émergents au continent africain et de garder à l’esprit que les pratiques de ces classes moyennes africaines sont très particulières. »
Je trouve que l'expression 'petite prospérité' est bien adaptée à la majorité (mais pas la totalité) des gens dans notre contexte. En tous cas cette expression me semble adaptée à ce que j'ai pu voir chez nos amis.

Une autre chose intéressante se trouve dans la citation suivante : « Les classes moyennes africaines mettent en place des stratégies pour se prémunir du déclassement et permettre une évolution sociale à leurs enfants. On note ici qu’un certain optimisme et un espoir dans l’avenir (au moins pour les enfants) sont une autre caractéristique essentielle de ce groupe. La 'tension' principale se joue sur la nécessité de maintenir le foyer hors de la précarité tout en lui donnant les moyens d’atteindre ses objectifs d’ascension, avec des ressources limitées. »

Nous avons commencé à observer ce phénomène de familles qui cherche à donner aux enfants les chances de réussir leurs études. Cela passe souvent par l'inscription dans un établissement privé et/ou l'emploi d'un répétiteur. Cela demande donc d'avoir des moyens pour financer ces investissements car c'est, je pense, vu comme un investissement fait par la famille.

Juste après, l'auteure écrit : « La stratégie la plus courante est la multiplication des activités : en plus d’une activité formelle qui apporte un statut et des avantages sociaux, les classes moyennes ont des "business" plus informels qui permettent de compléter les revenus et d’en diversifier les sources. […] Les revenus ainsi créés permettent d’investir dans l’éducation des enfants, dont le nombre est de plus en plus limité. »

Si l'activité agricole est l'activité de base dans notre village, de plus en plus de personnes cherchent à avoir une autre activité. Je vois cela chez les hommes qui sont aussi chauffeurs de taxi-motos, peintre en bâtiment, propriétaire d'arbres fruitiers etc.
Enfin, si l'on ne voit pas encore nécessairement une baisse du nombre d'enfants par famille, c'est une des questions les plus discutées quand on parle de famille ou de couple.


Dans la suite de l'article, il est parlé des habitudes de consommation mais l'auteure décrit des phénomènes très différents de ceux que nous observons.

Source : Clélie Nallet, 'Identifier les classes moyennes africaines : Diversité, spécificités et pratiques de consommation sous contrainte', blog Afrique Décryptages, 8 décembre 2015, accédé le 8 décembre 2015 depuis https://afriquedecryptages.wordpress.com/2015/12/08/identifier-les-classes-moyennes-africaines-diversite-specificites-et-pratiques-de-consommation-sous-contrainte/

samedi 5 mars 2016

A propos de Lagos

Il y a quelques jours le journal britannique The Guardian a organisé ce qu'il appelle une Guardian Lagos Week (voir ici en anglais). Au cours de cette semaine spéciale consacrée à Lagos de nombreux articles à propos de la plus grande ville d'Afrique de l'Ouest étaient disponibles.

Je ne suis jamais allé à Lagos mais cette ville a la réputation d'être une mégalopole bien différente de Cotonou. J'ai trouvé donc intéressant d'en lire davantage.

Il y a quelques articles (en anglais) qui ressortent:
  • Une vidéo qui donne la parole à des habitants de Lagos à propos des coupures d'électricité ('We iron at the office': the ingenious ways Lagos copes with blackouts, [On fait le repassage au bureau, les moyens ingénieux des habitants de Lagos pour supporter les coupures de courant] ici). Cette vidéo utilise le même fond sonore que celui qu'on a parfois à Cotonou (bruit de groupes électrogènes).
  • Un reportage sur le village de Makoko qui est un quartier flottant de Lagos (avec dans l'article une vidéo intéressante sur l'école de Makoko). Le titre est "Inside Makoko: danger and ingenuity in the world's biggest floating slum" et le lien est .
  • Enfin, un article sur les mariages à Lagos et le fait que la tendance est que les mariages sont toujours plus grands et plus somptueux. Le titre est "'Go big or go home': planning the perfect Lagos wedding" et le lien ici. A mon avis, cette tendance n'est pas propre à Lagos seulement; on la voit au village (dans des proportions, certes, notablement plus faibles - et sans Instagram)

Dans l'ensemble j'ai trouvé ce dossier fascinant et j'ai appris beaucoup de choses sur Lagos et la vie dans cette ville. Ce qui est aussi intéressant pour moi c'est de voir le décalage qui existe entre la vie que l'on a au village et la vie que d'autres peuvent avoir dans une capitale ouest-africaine.

mardi 1 mars 2016

Elections à venir

L'année dernière nous avions assisté (pour autant que le terme soit juste) aux élections législatives au Bénin. J'en avais parlé ici.
Cette année les élections présidentielles auront lieu dans quelques jours.

Je ne suis pas trop la façon dont se déroule la campagne électorale mais j'imagine qu'elle est disputée.
Voici des liens qui peuvent aider à suivre la campagne.

  • Le site du journal le Monde a mis en ligne (ici) une vidéo qui explique les principales candidatures. C'était intéressant à regarder même si je ne peux pas dire si la vidéo réflète exactement le déroulement des débats.
  • C'est aussi utile de consulter les articles sur le site de RFI (voir ici) qui a fait des reportages à Cotonou et Parakou.

lundi 22 février 2016

Découvrir l'histoire familiale

Nous avons récemment passé quelques jours chez mes parents. Au cours d'une de nos nombreuses discussions à table, les garçons ont eu l'occasion de découvrir un peu de l'histoire familiale et de peut-être corriger quelques idées fausses.

Nous en sommes venus à discuter de si les grand-parents étaient du même village. Le grand-père (mon père donc) a alors dit qu'il venait d'un petit village de la campagne. C'est alors qu'il s'est fait interrompre par l'un des garçons qui lui a demandé s'il venait de la "brousse".
C'est vrai que pour lui, vivre à la campagne, c'est vivre dans ou près de la brousse et c'est quelque chose qu'il connaît bien.

Après correction, le récit se poursuit.
La description du village met en évidence que plus qu'un village c'était une petite ville. Et dans cette petite ville il y avait même plusieurs garages. C'est alors que l'autre garçon dit "Je ne savais pas qu'il y avait des voitures à l'époque de Papy!"

Passé le moment de surprise c'est l'occasion de dire aux enfants que leur arrière-arrière grand-père était l'un des premiers possesseurs de voiture. Cette voiture a d'ailleurs fini dans la rivière lors de la première guerre mondiale.
Je ne sais pas ce que les enfants retiendront de cela mais au moins ils en auront appris un peu plus.

mardi 2 février 2016

Surprotéger ou ne pas surprotéger?

J'ai voulu écrire ce blog post depuis assez longtemps mais n'ai jamais eu trop le courage de commencer.

Une des questions que je me suis souvent posé est de savoir si, dans notre famille, nous ne protégeons pas trop nos enfants.

Quand nous sommes au Bénin, j'ai tendance à penser que nous (en tant que parents) avons beaucoup de contrôle sur ce que font nos enfants, sur leur environnement et sur ce qui les influence. Ainsi, ayant quelques amis au village mais n'étant pas scolarisés à l'école du village ils sont peu soumis à la pression de leurs pairs. De même nous contrôlons très facilement ce qu'ils peuvent visionner.
On pourrait se poser la question de savoir si nous ne les isolons pas trop même si l'isolement possible vient en bonne partie de notre situation.

Pourtant, nos trois enfants ont été exposés à des choses que peu de leurs camarades en France ont connu.
Ainsi, ils ont malheureusement vu quantité de vrais accidents de la route impliquant des personnes à moto et sans casque. Je ne dis pas qu'il y n'y a jamais d'accident en Europe mais les scènes d'accidents sont plus fréquentes sur nos routes béninoises et certainement plus "graphiques".
Je me souviens que l'un des garçons avait eu peur pendant plusieurs semaines chaque fois que nous voyions des motos nous dépasser. Cela s'était produit juste après que nous voyons un grave accident juste devant nous.
C'est aussi peut-être ce qui explique que ce même garçon, quand il jouait aux voitures, a souvent mis en scène des accidents gravissimes.

Ils nous ont aussi entendu parler de l'épidémie du virus Ebola à la fois parce que des collègues travaillant dans un autre pays étaient infectés mais aussi parce que l'on suivait l'évolution avec attention notamment quand l'épidémie a atteint le Nigéria.

Et puis ils nous ont aussi entendu parler d'évacuation en urgence et du fait que nous avons une liste de choses à faire et prendre en cas d'évacuation (y compris quelques jouets à eux).
Je sais aussi que l'un de nos garçons pense parfois encore à la classification en zone de couleur concernant les dangers auxquels sont exposés les expatriés ce qui montre qu'ils réfléchissent à ce qu'ils entendent et ce qu'on leur dit.

De ceci je retiens que l'on ne peut pas vraiment vivre en vase clos ou dans une bulle isolée. Il y a des influences que l'on peut contrôler et d'autres que l'on ne peut pas.
Et ceci n'est pas propre à notre choix de vie. Je n'imaginais pas que les enfants aient à pratiquer des exercices de confinement à l'école en France. C'est pourtant ce qu'ils ont fait en fin d'année dernière ; leurs enseignants tentant de leur expliquer sans trop dramatiser.

lundi 18 janvier 2016

On l'attendait, elle est enfin arrivée

Pour cette année en Europe nous avons des objectifs assez précis et clairs (par exemple: faire le bilan de notre travail, continuer de faire avancer le travail de la traduction, réflexions sur la suite de notre travail).

A côté de cela il y aussi des objectifs moins professionnels mais importants. Parmi ceux-ci, les enfants (et leurs parents aussi dans une certaine mesure) espéraient voir la neige et en profiter.
Après des semaines d'attente (et des semaines de manque de froid) la neige est enfin venue en petite quantité. Nul besoin de dire que les enfants ont été très heureux de cela. Pour Eve c'était une découverte. Pour Simon et Benjamin c'était presque une découverte car ils avaient peu (ou pas) de souvenirs d'en avoir déjà profité.

Voici ce que les garçons guettaient puis ont pu voir de la fenêtre de leur chambre.



Quant à moi j'ai pu me promener dans le Parc de Mme de Graffigny sous la neige, j'ai eu peu l'occasion de le voir comme cela mais je le trouve toujours très beau.


jeudi 14 janvier 2016

Trajets et vitesse

Il y a quelques jours nous discutions avec deux amis de nos déplacements quand nous sommes au Bénin. On en est venu à dire que l'unité de mesure d'un déplacement n'est pas la distance en kilomètre mais la durée. Ainsi, pour un long voyage (plusieurs centaines de kilomètres) on s'est rendu compte qu'il faut compter une moyenne de 50 km/h pour estimer le temps que cela prendra. Il y a des endroits où on peut rouler vite, des endroits plus chargés et des bouchons ou des accidents entre les deux.

Pendant la période des fêtes nous sommes allés en Angleterre. Nous avions fait le choix de prendre le train et nous avons beaucoup apprécié de pouvoir voyager en train (en fait TGV puis Eurostar puis train classique).
On a aussi bien aimé le fait de savoir à quelle vitesse nous allions tant dans le TGV Est que dans l'Eurostar. Et je ne résiste pas au plaisir de donner quelques photos en dessous. On est loin de nos 50 km/h de moyenne!



A 313 km/h dans le TGV



Et à 295 km/h dans l'Eurostar

mardi 12 janvier 2016

2016

Je n'ai pas été régulier sur ce blog ces derniers temps ce dont je m'excuse. Je tenais quand même à présenter mes meilleurs voeux pour l'année 2016.