mardi 23 janvier 2018

Préparation de prédication

Il y a quelques jours (voir ici) j'ai fait un prédication sur Jérémie 1:1-10 dans l'église du Kandifô.

Pour la préparer j'ai d'abord imprimé le texte et commencé à relever dessus les mots importants, l'enchaînement des idées, les questions à voir, les recherches supplémentaires à faire.
C'est ce qu'on voit sur la photo suivante.





A propos de recherches supplémentaires à faire j'essaie d'utiliser le moins possible d'autres ressources que les livres publiés en Monkolé. Dans le cas de ce message j'ai recherché les références qui concernent les rois mentionnés au début du texte.

Ensuite j'ai étudié en détail les expressions qui reviennent, les paroles prononcées par Dieu, les objections de Jérémie et les réponses de Dieu.
Cela m'a permis d'arriver à un plan:
1. L'appel de Jérémie et le travail que Dieu lui confie [Kukpei Zeremi do icɛ iyi Ilaaɔ̃ í dasiɛ ku ce]
2.
La réponse de Jérémie et les paroles que Dieu lui dites [Lasabui Zeremi do í ce do ide Ilaaɔ̃ í sɔ̃ɔ]
3. Les applications.

J'ai alors rédigé une version brouillon de mon message. Après avoir relu ce brouillon je l'ai recopié au propre.

Enfin, parallèlement à la recopie de mes notes au propre j'ai essayé de voir si j'avais couvert la totalité du texte au cours du message.
Cela donne la photo suivante.




J'ai souligné ou entouré les versets avec la couleur que j'ai donnée à chaque partie (elles sont indiquées - en Monkolé - au bas du document). Sur la droite sont indiquées les références des textes que j'utilisais pour aider à l'application (notamment Matthieu 28:18-20 [Matie 28:18-20] ou Ephésiens 2:10 [Efɛɛzu 2:10] ou encore 1 Timothée 4:12 [
Timɔtee I, 4:12]

La raison pour laquelle je rédige un brouillon détaillé puis une copie propre c'est que comme cela je m'imprègne du texte du message et suis donc plus sûr de mon plan, plus sûr de l'enchaînement des idées.

dimanche 21 janvier 2018

Que faire en attendant que la Bible entière soit traduite?

Il y a quelques jours j'ai fait la prédication (en Monkolé) à l'église de Kandifô. J'avais choisi de prendre comme texte Jérémie 1:1-10. Le livre de Jérémie a été traduit et vérifié durant l'année 2017 donc je trouvais bien que l'on puisse commencer à l'introduire.

Cependant ce livre n'est pas encore facilement disponible (même si il serait possible de faire des photocopies d'une version imprimée depuis l'ordinateur). J'avais donc pris la précaution de déposer une semaine avant une copie du texte.

J'étais très intéressé, au début du culte et avant la prédication, de voir quelqu'un assis devant moi avec le texte de Jérémie dans un autre langue (en Baatonou où Jérémie s'écrit Yeremi - c'est Zeremi en Monkolé).



Beaucoup de Monkolés parlent plusieurs langues et comme le Baatonou domine le nord du Bénin il est logique que beaucoup le  parlent. Il est aussi logique que certains même aient acheté la Bible dans cette langue!
Et cette même personne est désireuse d'acheter plusieurs des livres de l'Ancien Testament qui peuvent être disponible individuellement

mardi 9 janvier 2018

Les sacs envahissent l'église

Les récoltes sont très avancées dans notre région.
On voit chaque jour des camions de coton descendre vers les usines d'égrainage. Des tracteurs tirant des remorques de sacs de maïs et autres céréales circulent.

On voit aussi que les récoltes sont bien avancées car dans l'église on voit de plus en plus de sacs qui sont entreposés comme le montre cette photo.



La raison de la présence de ces sacs c'est que les gens de l'église, une fois les récoltes achevées donnent leurs dîmes et beaucoup font cela en nature. Les gens apportent donc des sacs de maïs (ou d'arachides) et les déposent à l'église.
Par la suite les responsables de l'église auront la charge de vendre le maïs pour transformer les dîmes en espèces.

Je vois combien ce système est adapté aux conditions locales: les récoltes sont la principale source de revenus donc il est pratique de collecter les dîmes de cette façon.
Se pose par contre la question de la transformation de la dîme en nature en dîme en espèce. Etant donné les fluctuations de prix des céréales, est-ce que les reponsables d'église doivent tenir compte des variations de prix pour choisir quand vendre? Est-ce de la spéculation? Ce sont des questions qui auraient mérité un CIM lorsqu'on était à l'école biblique.

CIM (ou Contemporary Issues in Mission) était une session hebdomadaire où les étudiants réfléchissaient sur des questions missiologiques pratiques liées à l'évangélisation ou à la vie d'église.