jeudi 21 décembre 2017

Retrouver la tête ou la santé

Préambule: l'idée de ce post est d'Hilary qui a eu ce trait d'humour en monkolé. Je ne fais que l'adapter.

La semaine dernière Eve était chagrinée car un personnage en carton qu'elle utilise parfois pour jouer était déchiré. Il avait, comme le montre la photo, perdu la tête.



Après quelques manipulations et avec un peu de scotch, Eve a été consolée et le personnage a retrouvé la tête.



En monkolé, on pourrait dire "Lafɛ̃ɛ í ba iri" c'est-à-dire cette personne a retrouvé la
tête. Ce qui est amusant c'est que l'expression "ku ba iri" signifie être guéri.
Le personnage de Eve a donc retrouvé sa
tête et été guéri.

mardi 12 décembre 2017

Entre l'enclume du changement de programme et le marteau de la connexion internet

Cette année scolaire est difficile.
Le titre de ce post est censé résumer les deux difficultés principales de cette année: d'un côté il y a des changements de programme importants et de l'autre notre accès à internet reste très très variable et peu fiable.

Petit à petit les nouveaux programmes sont mis en place. Cette année c'est Benjamin qui est le plus affecté.
Qui dit nouveau programme dit non seulement changement dans le contenu mais aussi changement dans la méthode de travail. Sur ce dernier point il m'a fallu un long moment pour comprendre comment suivre le programme et comment organiser les choses.
En plus, le nouveau programme fait beaucoup appel à des contenus ou des activités qui sont disponibles en ligne. Et plusieurs des choses qu'il faut faire en ligne sont suffisamment bien faites pour que ça vaille vraiment le coup d'essayer de les faire.

Et c'est là qu'intervient le "marteau de la connexion internet". On ne peut pas savoir quelle sera la vitesse de notre accès internet et on n'a aucun moyen de la prévoir. Par conséquent on ne peut pas savoir quelles activités pourront être faites ou non.
La seule solution c'est d'essayer et d'utiliser différents moyens et voir ce qui marche. Et parfois on a la bonne surprise d'avoir du haut débit et comme cela Simon peut regarder une vidéo sur YouTube, vidéo suggérée dans le cadre de son cours de musique.

Alors on essaie chaque jour d'avancer au mieux en gérant les contraintes.

lundi 4 décembre 2017

A propos des achats en cours de route

Une chose qui est surprenante lorsqu'on voyage au Bénin, en particulier lorsqu'on voyage du nord au sud, c'est le fait qu'il est possible d'acheter facilement (et même sans sortir de la voiture) divers produits au bord de la route. Par contre les produits en vente sont souvent très localisés.

Ainsi, il y a principalement un village entre Allada et Bohicon dans lequel on peut acheter des ananas. C'est certainement possible ailleurs mais dans ce village il y a de très nombreux stands où l'on peut acheter.
De même il y a deux ou trois endroits au nord de Savè où on peut acheter de très bonnes arachides grillées.

Enfin, c'est au sud de Dassa que l'on peut facilement acheter du gari et du tapioca (deux produits dérivés du manioc). Sur une portion d'une dizaine de kilomètres on trouve des dizaines des stands (comme sur la photo qui suit) où sont mis en vente des sacs de gari et des sacs de tapioca.



L
orsque je voyageais en bus récemment, j'ai été très intéressé de voir comment le commerce du gari s'est adapté à l'utilisation croissante des bus.
Alors qu'on quittait Bohicon, un assistant du chauffeur a fait le tour du bus et a demandé qui voulait du gari et/ou de tapioca et combien de sacs. Lorsqu'on est arrivé près d'un stand, une heure de route plus tard, une dame attendait avec les commandes. Je suppose qu'elle avait été prévenue par téléphone et en quelques secondes le paiement a eu lieu.

Alors que nous avons été plusieurs fois à Cotonou cette année, nous avons nos habitudes. On achète le gari toujours au même endroit et souvent on nous fait cadeau de tapioca (et même de couli-couli récemment qui sont des résidus de la production d'huile d'arachide qui forment des sortes de biscuits très allongés et secs).

jeudi 16 novembre 2017

Une image et un commentaire: champ de coton



Petit à petit la sécheresse commence à changer l'aspect de notre environnement. Les champs jaunissent, les récoltes commencent et la végétation disparaît peu à peu.

Il y a pourtant des champs qui restent (pour quelques jours ou semaines encore) très beaux: ce sont les champs de coton comme celui présenté sur la photo au dessus.

Les plantes de coton portent les fibres qui sont mûres et comme la saison a été bonne les tâches blanches des fibres de coton sont très belles à voir.

jeudi 9 novembre 2017

Bus et films

Le mois dernier j'ai eu l'occasion de prendre le bus entre Parakou et Cotonou. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait le voyage de cette façon.
C'était long et il me semble que l'une des raisons était le fait d'arriver à Cotonou le vendredi soir c'est-à-dire au moment où beaucoup quittent la ville pour le week-end.

Il y a plusieurs années j'avais écrit un post à propos des films diffusés dans les bus (lire ici). J'ai été très intéressé de voir que des films sont toujours diffusés mais qu'il y a eu quelques changements (ou peut-être que j'ai vu des types de films que je n'avais pas encore vus).

Le premier film diffusé abordait, dans une sorte de drame familial, la question du nombre d'enfants et de l'infertilité.
Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà vu ce sujet abordé dans un film.

Le deuxième film diffusé m'a semblé être une satire du gouvernement. Sur le ton de la comédie, on voyait une sorte d'affrontement entre les partisans de la "rupture" et du "nouveau départ", et celles et ceux qui faisaient les frais de la rupture.
Il y avait de bons jeux de moments et des situations très bien imaginées. Il y avait aussi un accès mis sur la question des déguerpissements et de leurs conséquences économiques et sociales. C'est un sujet que même par chez nous on a eu l'occasion d'observer (voir ici et ).

Voilà en tous cas une façon de faire un peu passer les longues heures de voyage.

mercredi 8 novembre 2017

Octobre en coup de vent

Après plusieurs semaines de silence je me rends compte que l'absence de post est liée en bonne partie au fait que le mois d'octobre est passé en coup de vent.

Que retenir du mois d'octobre?
  • Nous avons eu notre conférence annuelle. C'était un moment très attendu par les enfants et ils sont revenus enchantés. Je suspecte que bientôt certains d'entre eux vont commencer à compter les jours jusqu'à la prochaine.
  • Nous avons eu un visiteur avec nous pour quelques jours. C'est le pasteur de l'une de nos églises en Angleterre.
  • Parmi les choses que nous avons pu montrer à notre visiteur c'est que les programmes de voiture arrivent parfois en escadrille. J'ai du faire plusieurs visites au garage pour essayer (avec un succès relatif) de régler des problèmes.
  • Et entre les visites, les déplacements et les réunions on a pu vaquer à nos activités.


mercredi 20 septembre 2017

A partir de quel moment cela devient-il excessif?

J'ai déjà mentionné que cette année la saison des pluies semble très satisfaisante (voir ici par exemple). Nous avons eu des pluies régulières et assez abondantes durant les mois de juillet et août et les champs sont beaux à voir (voir ici aussi).

Il y a quelques jours nous avions prévu de prendre une journée pour visiter une amie qui vient de donner naissance à une petite fille.
Le matin de notre départ, vers 5h00, une forte pluie a commencé et a très rapidement donné l'impression qu'elle allait durer.

Après plusieurs heures d'attente (et donc de pluie forte continue) on a décidé de se mettre en route se doutant que la pluie n'allait pas cesser facilement.
Pour cela il fallait que l'on parvienne à sortir de notre propriété dont la moitié était sous les eaux comme le montre la photo.



Le passage
pour sortir de la concession





Franchir la rivière qui s'est installé devant chez nous avant d'atteindre la route


Après être parvenus à atteindre la route je pensais que le voyage allait bien se passer. Plus on avançait sur la route plus on voyait de scène d'inondations comme celle-ci.



Une rivière normalement large de 4 ou 5 mètres


Enfin, après un peu plus d'une heure de voyage nous avons été arrêtés par une file de véhicules. Un pont avait été subermergé par les eaux et la route était donc fermée pour plusieurs heures.
Nous avons rebroussé chemin assez déçus. Le lendemain on apprenait que d'autres ponts avaient été fermés à cause des fortes précipitations.

Jusqu'à présent on entend que nos amis sont contents des pluies. On arrive cependant à la période de la saison agricole où les pluies peuvent devenir trop fortes ou trop abondantes et peuvent alors menacer les récoltes.

mardi 12 septembre 2017

De rien c'est gratuit... en fait pas tant que cela

De temps en temps il y a une expression que j'entends autour de moi et qui me frappe. Cette fois ci c'est l'expression "De rien, c'est gratuit." qui peut être parfois employée en réponse à un remerciement. Le problème (ou la racine de mon amusement quant à cette expression) est que le contexte en change parfois le sens.

Il y a quelques semaines notre frigoriste est venu faire des petits travaux sur notre refrigérateur (changer un ventilateur qui aide le frigo et compléter le gaz frigorifique). Le travail a été bien fait, à la date et dans les temps prévus et la facture était très raisonnable.

Il y a deux jours je reçois un coup de fil du frigoriste qui me demande si tout va bien. Je lui réponds que oui et que les travaus effectués étaient très satisfaisants.
Je le remercie donc pour son travail et il me répond alors
"De rien, c'est gratuit."
J'étais tenté de répondre "Non ce n'était pas gratuit j'ai payé 38 500 francs" mais je me suis retenu sachant que ce n'est pas la réponse attendue.

lundi 4 septembre 2017

Bye-bye Mondécole

Depuis plus de quatre ans le site Mondécole a été le compagnon de nos garçons. C'est sur ce site qu'ils allaient faire des exercices supplémentaires pour compléter les cours dans les différentes matières qu'ils avaient au programme.

Ce site était, de mon point de vue (et surtout du point de vue de la connexion) bien fait. Même avec nos débits faibles le site pouvait fonctionner.
Les exercices étaient souvent conçus de façon simple et les enfants étaient très rapidement autonomes. C'est d'ailleurs comme cela qu'ils ont commencé à apprendre à utiliser l'ordinateur.


Capture d'écran du site Mondécole

Avec la nouvelle rentrée les choses changent.
Chacun des garçons a reçu un accès à un espace numérique de travail. Là ils auront accès à la version électronique de leurs manuels, à des ressources supplémentaires ainsi qu'à leurs enseignants. C'est très bien fait et ils semblent très intéressés par cela.
Pour ma part, le verdict sur ce changement sera lié à la facilité de connexion.

En tous cas, maintenant c'est bye-bye Mondécole!

mercredi 30 août 2017

Une image et un commentaire: comme le jardin du Seigneur

A cette époque de l'année tout autour de nous les champs sont en train d'arriver à maturité. Les plants de maïs sont verts et hauts, les champs de coton commencent à laisser voir les fleurs. Là où il y a six mois on ne voyait que la terre nue et quelques broussailles, la végétation est verte, belle et opulente.



En voyant les champs qui sont autour de notre propriété, et en particulier le matin quand le soleil commence à se lever, je ne peux m'empêcher de penser à un petit morceau verset de Genèse qui dit "c'était comme le jardin du SEIGNEUR" (Genèse 13:10).

Un lecteur attentif noter que je prends le risque de citer un morceau de verset hors de son contexte et que la citation au dessus est importante dans son contexte. Cependant en regardant j'ai l'impression qu'autour de nous c'est "
comme le jardin du SEIGNEUR"

mercredi 23 août 2017

Les prémices

Même s'il y a eu un peu de dégats dans le champ des enfants il y a quelques semaines (lire ici), tout n'a pas été perdu.



Lundi dernier nous avons pu manger les premiers épis de maïs frais que les enfants avaient plantés. Mangé bouilli c'était très bon!

P.S.: et sur la photo les légumes verts sont des gombos de notre jardin et très bons eux aussi.

mardi 8 août 2017

Déception agricole

Chaque saison des pluies, depuis que nous sommes dans le village de Pèdè, Simon plante (avec beaucoup d'aide de la femme de notre pasteur) du maïs. Simon aime beaucoup manger du maïs frais et plus encore quand cela vient de son champ.

A la fin du mois de mai dernier Simon a donc préparé son champ et l'a ensemencé. Il était très content de voir le maïs germer et se développer.
Il y a quelques jours un ami a donné de l'engrais car le maïs en avait besoin. Après cela tout semblait bien aller.

Cependant, vendredi dernier on a eu un orage soudain avec quelques rafales de vent. Malheureusement, le champ de Simon a souffert et beaucoup de tiges de maïs ont été couchées.



On était un peu triste en voyant le champ.
On était aussi triste en réalisant que si les mêmes dégats se produisent dans les champs de nos amis, les conséquences sont plus dramatiques.

lundi 7 août 2017

Une image et un commentaire: l'imagination des enfants



Cette photo a été prise récemment.
Ce jour-là Simon et Benjamin avaient passé toute la matinée à recréer l'univers de Star Wars avec leurs Légos. En fin de matinée on avait décidé que j'allais leur lire Tristan et Iseut. Ce livre commence par la description d'un tournoi de chevaliers, description que les garçons ont tout de suite appréciée (ils la mimaient).

Quelques heures après, les chevaliers remplaçaient les Jedis et les garçons sortaient leur château fort (construit avec l'aide d'Hilary) et les Playmobils.

Je suis très fréquemment impressionné et admiratif de l'imagination de nos enfants. Je suis incapable de faire comme eux.

P.S.: sur la photo on peut remarquer que le bateau de Eve est venu participer aux jeux.

mardi 1 août 2017

On essaye par beaucoup de moyens d'accéder à internet

Il y a quelques jours je mentionnais que l'on avait perdu notre (déjà difficile) accès à internet (lire ici). Il n'est pas vraiment revenu si ce n'est très très épisodiquement et temporairement.

Sans vouloir laisser l'impression que l'on est accro et que l'on ne peut pas se passer d'internet on essaye quand même de trouver un accès internet de différentes façons. Cela veut dire essayer de déplacer le routeur pour trouver un bon signal.

Ici c'est l'option mettre le routeur sur la plateforme de notre château d'eau.



Cela ne fonctionne que très très occasionnellement.

Là c'est l'option aller à Kandi en voiture et garer la voiture devant la mairie.



Cette dernière façon donne de meilleurs résultats mais n'est pas forcément la plus confortable car il fait souvent chaud.
Dans cette situation, quand l'internet marche on peut se venter d'avoir une voiture connectée.

A propos de confort j'ai aussi profité d'une longue queue à la banque pour faire ce que j'avais à faire avec l'ordinateur sur internet (le routeur étant glissé dans mon sac à dos pour ne pas attirer trop l'attention).

dimanche 23 juillet 2017

Une image pour résumer la situation

Comme le dit le titre:



Depuis quelques mois on a vu la situation de notre accès à internet se dégrader. Là on a touché le fond. Depuis quelques jours on n'a (presque) plus accès à internet!
J'écris "(presque)" parce que parfois on a quelques minutes où on peut se connecter.

Le fournisseur d'accès reconnaît quelques problèmes (au moins c'est honnête de leur part). Un autre fournisseur (tout aussi honnête) m'a dit que leur réseau ne couvre pas là où on n'habite.

On va prendre notre mal en patience!

lundi 3 juillet 2017

Mon rocher de Sisyphe

Le titre de ce post aurait pu être:

On a peut-être tous un rocher de Sisyphe; le mien est verdoyant et terriblement performant.

Selon la légende, le roi Sisyphe avait été condamné à vivre aux enfers où il devait pousser une pierre jusqu'au sommet d'une montagne mais la pierre retombait toujours avant d'avoir atteint le sommet.

Avec la saison des pluies la végétation a repris vie et toute notre propriété est envahie par les herbes. En quelques jours elles se développent mais ne donnent pas un beau gazon.
En plus de l'aspect peu esthétique, les hautes herbes permettent aux serpents de se cacher ce que l'on veut éviter.

Je dois donc chaque jour essayer de nettoyer les abords de la maison et j'essaie de sarcler une heure chaque jour. Le lendemain je me rends compte que ce qui avait été nettoyé le veille est déjà en train d'être à nouveau envahi. Un vrai rocher Sisyphe!



Une partie de la concession avec un effet avant / après

Il est facile d'acheter du désherbant mais en plus de l'aspect sanitaire de ces produits ils n'empêchent pas le développement de toutes les herbes et n'ont pas d'effet permanent. Je les utilise donc peu.

mercredi 28 juin 2017

Une année scolaire résumée en quelques chiffres et phrases

Les enfants viennent de finir leur année scolaire. Pour moi c'était la première année avec trois niveaux et dans l'ensemble cela s'est bien passé.

Voici quelques chiffres et phrases pour résumer l'année que nous venons de finir.

   3. Trois c'était le nombre d'élèves dans la classe et le nombre de niveaux que j'avais (MSM, CE1 et CM2).
Trois c'est aussi la note (constante) que les garçons ont eu tout au long de l'année. 3 dans la nomenclature du CNED c'est "compétence acquise". Si parfois j'ai trouvé que c'était un petit peu généreux de la part de leurs enseignants (pas moi), ils ont travaillé avec beaucoup de sérieux.

   "Benjy, do your work!" (ou "Benjy fait ton travail!") C'est la phrase que Eve a souvent répétée durant l'année en s'adressant de sa voix de commandante à un de ses frères. C'est parfois ce qu'elle lui disait après qu'elle ait tenté un numéro de danse sur sa chaise.

   54. C'est le nombre d'évaluations que Benjamin a eu à faire. C'est aussi le nombre d'évaluations (orales et écrites) que j'ai du mettre en ligne pour la correction et dont j'ai du télécharger les corrections. Ca a été un des principaux défis logistiques de cette année.

   "Benjy, you're distracting me!" (sur le ton de la plainte et en français "Benjy tu es en train de me distraire!"). C'est la phrase que Eve a prononcée en début d'année dans un moment où elle voulait se concentrer.

   63. C'est le nombre d'évaluations que Simon a eu à faire. C'est un petit peu moins de deux par semaine. Ce nombre, tout comme pour Benjamin, est impressionant mais c'est que dans certaines matières une évaluation comportait une partie écrite et une partie orale.

Et dès la semaine prochaine il faut se mettre à préparer la nouvelle année scolaire.

jeudi 22 juin 2017

Faire comme le serviteur d'Élie

Le début de la saison des pluies est toujours une période difficile. Même si beaucoup aiment penser que la saison des pluies commence au mois de juin, les pluies sont souvent trop irrégulières pour que les travaux agricoles débutent.
Cela étant il semble que depuis une dizaine de jours les pluies commencent à venir régulièrement.

J'ai récemment lu avec les enfants l'histoire du prophète Élie et de son serviteur au mont Carmel (1 Rois 18).
Alors qu'il y a une sécheresse qui dure depuis plus de 3 ans et après avoir montré la puissance de Dieu sur Baal, Élie et son serviteur restent au mont Carmel. A plusieurs reprises,
Élie demande à son serviteur de guetter le ciel jusqu'à ce qu'il voit un nuage apparaître, nuage qui va annonçer une très grande pluie.


Nuages de pluie?


En lisant je me suis rappelé qu'au mois de juin il y a des jours où la chaleur et l'humidité sont telles que j'ai l'impression de faire comme le serviteur.

Dans ces moments là, plusieurs fois dans l'après midi je sors de la maison et regarde en direction de l'est pour voir si il y a des nuages annonciateurs d'orage (ou au moins un changement de couleur du ciel qui annoncerait la pluie).
Par contre je n'ai pas toujours eu la chance d'avoir une grande pluie après.

mercredi 14 juin 2017

Avant l'orage, deux vues similaires

J'ai déjà mentionné le fait qu'avec le début de la saison des pluies nous avons des orages (lire ici). Je trouve toujours le ciel avant l'orage ou avant une grosse pluie très beau.
En regardant des photos sur mon téléphone je me suis rendu compte que c'est vrai autant en France qu'au Bénin.



Voici le ciel avant un orage il y a quelques jours



Voici le ciel avant une grosse pluie (j'aurais espéré un orage) il y a un peu plus d'un an en France

lundi 12 juin 2017

Comment parler de la climatisation en monkolé

Très récemment je suis allé à Kandi en voiture avec des amis de l'église. Nous allions tous assister à une cérémonie de baptêmes. C'était plus simple et convivial de prendre ma voiture.

Etant donné que c'était en plein après-midi il faisait chaud et j'ai allumé la climatisation. Le passager qui était assis à côté de moi m'a alors de demandé: "I nɛ mii ku ce tũtũ?". Cela se traduit par "Tu as la chose pour faire le froid?"
Ainsi j'ai appris que climatiseur se dit en monkolé "
mii ku ce tũtũ".

Plus tard dans l'après-midi j'ai aussi compris que mes passagers aimaient beaucoup le confort de la climatisation. Quand je me suis excusé que je devais faire un détour pour aller acheter de l'essence ils m'ont dit qu'ils étaient très heureux de faire un plus grand trajet pour profiter de la fraicheur de la voiture.
J'aurais proposé d'aller à Parakou ou Malanville qu'ils auraient été très contents!

Comme Hilary le faisait remarquer c'est assez évident que climatiseur se dise "
mii ku ce tũtũ" en Monkolé. Le mot "mii" désigne une chose ou un objet et permet de construire très facilement des expressions utiles.
Un autre exemple qui me vient en tête est le mot pour dire pulvérisateur. Il s'agit de "
mii ku fãsi iwɔ" qui signifie littéralement "la chose pour disperser le médicament [ou le produit phytosanitaire]".

mercredi 7 juin 2017

Avec l'arrivée des pluies il faut être plus souple

Comme toutes les semaines dimanche dernier on se préparait à aller à l'église. Le fait qu'on s'approche de la saison des pluies entraîne que parfois les projets doivent changer.

Voici l'aspect du ciel à l'heure où, le dimanche, on finit le petit-déjeuner.



Clairement un orage se préparait.

Voilà ce que l'on voyait devant chez nous à l'heure où on part pour l'église.



On a du retarder notre sortie pour l'église d'une grosse heure. On est arrivé un tout petit peu en retard et l'église était un peu moins remplie que d'habitude.
Avec les pluies il arrive que nos activités soient un peu perturbées.

mercredi 17 mai 2017

J'ai été membre du sénat (ou de la CENA?)

L'église où nous allons appartient à une dénomination assez grande au Bénin qui est l'Union des Eglises Evangéliques du Bénin. Tous les six ans l'ensemble des responsables de ces églises est renouvellé.
Dimanche dernier avait lieu, après le culte, le vote de renouvellement des responsables dans notre église.

Alors que nous venions de rentrer du culte, un ami m'appelle pour me dire que ma présence est nécessaire à l'église. De retour à l'église j'ai appris qu'avec deux autres hommes je faisais partie du sénat et que nous trois étions en charge de conduire les élections.
Mon travail a été facilité par le fait que mes deux collègues sénateurs avaient des idées claires sur la façon de conduire le processus. Du coup j'ai fait le rôle de secrétaire et ai aidé au comptage des voix.

Après deux heures de réunion, deux heures qui ont été vécues dans une bonne ambiance, le vote était achevé et moi et mes collègues avions fini notre mandat.

Le lendemain j'ai réalisé que je n'étais peut-être pas membre du sénat (ce qui aurait fait une belle ligne sur mon C.V.) mais de la CENA qui est (ou était) le nom de la commission chargée des élections. Ce nom a donc été repris localement et semble désigné toute personne qui aide au déroulement des élections.

lundi 24 avril 2017

Séminaire de la commission linguistique monkolée (2)

La semaine passée j'ai évoqué la cérémonie à laquelle nous avons assisté récemment lors du cinquième séminaire ordinaire de la commission linguistique monkolée (lire ici).

Durant la cérémonie il y a eu une brève présentation des activités de cette commision linguistique monkolée au cours des quatre dernières années. C'était intéressant d'entendre cette présentation car cela m'a permis de découvrir les activités de cette association.
Voici quelques exemples de réalisations:
  • le financement d'un reportage sur les traditions culturelles monkolées pour une chaîne de télévision;
  • l'aide à la construction de logements pour les élèves et étudiants monkolés de façon à ce qu'ils puissent se loger dans les lieux où ils étudient;
  • des médiations dans des conflits entre éleveurs et cultivateurs;
  • soutenir la demande de l'installation d'un poste de gendarmerie dans un village pour lutter contre l'insécurité.
J'ai été frappé par le fait que cette commission linguistique prenne au sérieux la défense de l'intérêt des Monkolés ainsi que la préservation de la culture.

En ce qui concerne ce dernier point j'ai quand même un regret à propos du séminaire auquel nous avons assisté. J'ai trouvé dommage que les chorales que je connais des églises catholiques ou évangéliques n'aient pas été invitées. En effet, elles aussi participent à la transmission et au développement de la langue monkolée.
Peut-être devrais-je suggérer cela dans l'avenir?


mercredi 19 avril 2017

Séminaire de la commission linguistique monkolée (1)

Il y a quatre ans plusieurs amis du village nous avaient encouragés à aller dans le village d'Alfa-Koara où avait lieu une grande manifestation culturelle monkolée. Etant donné que les enfants étaient assez petits pour certains et étant donné que c'était en plein mois d'avril (mois des grandes chaleurs) on ne l'avait pas fait pensant qu'une autre occasion se présenterait.

Le week-end dernier avait lieu dans notre village le cinquième séminaire ordinaire de la commission linguistique monkolée et ce séminaire a lieu tous les quatre ans. Cette commission a pour fonction d'encourager la préservation de la culture monkolée de même que la défense des intérêts des Monkolés (j'en dirai plus dans un autre post).

Le samedi matin nous sommes donc allés à l'ouverture du séminaire et on a participé à ce qui ressemble à une cérémonie d'ouverture. Nous étions parmi les invités de marques et on s'est retrouvé placé à côté d'un ambassadeur, d'un employé des Nations-Unies, pas trop loin du préfet et du maire et surtout au premier rang.

La cérémonie alternait des discours officiels avec des présentations artistiques. Et parmi ces présentations on a pu voir:

une cavalcade très spectaculaire au cours de laquelle les cavaliers faisaient faire des pas de danse aux chevaux;


plusieurs spectacles de danse (ici la danse du feu);



des chanteurs contemporains dont certains chantaient en langue monkolée (ici Général Mokolo) .



Nous avons passé un très bon moment là et les enfants et nous étions très contents de ce que l'on a pu voir. Le fait d'être au premier rang assis sur un canapé rendait l'expérience encore plus agréable. Et à la fin on a été convié au repas avec les personnalités ce qui ne gâche rien.

P.S. je reprends les photos qu'Hilary a préparées pour un post qui se trouve ici.

mardi 4 avril 2017

Suite des déguerpissements

Dans un récent post je mentionnais les opérations de déguerpissement qui ont eu lieu à Kandi (voir ici).

Ces opérations ne se sont pas arrêtées à Kandi car la semaine passée plusieurs bâtiments et maisons de notre village se sont vues indiquées qu'elles sont sous la menace de destruction.
A cet effet des grandes croix rouges sont peintes sur la façade des maisons concernées. Parfois, si ce n'est pas la totalité de la maison qui doit être rasée des signes indiquent quelle portion de la maison doit être détruite.



Sur la photo on voit que les gens qui habitent en face de chez nous de l'autre côté de la route pourrait perdre une partie de leur maison; il y a une croix rouge sur la façade. J'imagine que la haie d'arbres qui a été plantée il y a quelques années et que j'aime beaucoup pourrait elle aussi disparaître.

mardi 21 mars 2017

Déguerpissement

Une partie non négligeable de l'économie là où nous nous trouvons est informelle. C'est ce qui explique, en partie, le fait que l'on trouve partout des petites boutiques qui vendent beaucoup de choses différentes.
C'est tout particulièrement le cas le long des routes principales.

Récemment il semble que les autorités aient décidé de remettre de l'ordre dans l'organisation de l'espace urbain. Une première mesure se traduit par des opérations de déguerpissement.
Une telle opération a commencé à Kandi il y a quelques semaines. En quelques jours, tous les commerces qui se trouvaient le long des voies principales ont été priés de partir et ensuite les boutiques (plus ou moins solides) ont été détruites. La raison de ces destructions est que les boutiques étaient construites illégalement sur le domaine public.



Du coup le centre ville a l'air dévasté (et en plus beaucoup des boutiques que nous avions l'habitude d'utiliser ont disparu).



Il semble que ces opérations de déguerpissement provoquent des débats. Il est évident que des familles ont perdu toute source de revenus pour le moment (et ont peut-être perdu une partie de leur outil de travail).
D'autres, notamment ceux qui ont acheté des parcelles pour construire leurs boutiques, voient dans ces opérations le règlement d'une injustice mais aussi peut-être une occasion de voir le tri se faire dans la concurrence.
D'autres encore considèrent que les autorités devaient agir rapidement sinon les boutiques auraient été encore là pour des années.

En tous cas nous allons devoir essayer de retrouver certains magasins qui ont disparu pour le moment et qui sont peut-être en train de se réinstaller ailleurs.

mercredi 8 mars 2017

Anges gardiens?

Nous habitons assez près d'un grand parc naturel (mais jusqu'à présent nous n'en avons pas beaucoup profité pour aller observer des animaux).
Ce que nous avons découvert c'est que ce parc sert aussi de refuge à des braqueurs qui attaquent des véhicules pour voler de l'argent ou des objets précieux. La circulation routière entre chez nous et le nord du pays est dangereuse la nuit.

Récemment les autorités ont augmenté les patrouilles le long de la route et la route elle-même est bloquée la nuit pour éviter que les chauffeurs de taxi et les chauffeurs routiers ne soient exposés à des attaques.
Or il y a un barrage qui se trouve à quelques centaines de mètres de chez nous. On se dit donc que l'on est proche de la police ce qui est un point positif.

On s'est aussi rendu compte que l'on a des anges gardiens qui passent la nuit le long de notre propriété. En effet, les chauffeurs routiers qui ne peuvent pas circuler cherchent à passer la nuit près du barrage pour pouvoir repartir le plus vite possible le matin.
On a donc des files de camions qui nous protègent dans la nuit.



La contrepartie est que nos fins de nuit sont sonorisées par le bruit des moteurs qui redémarrent et attendent de pouvoir partir, par le bruit des klaxons des bus qui essaient de doubler les camions, par le bruit des klaxons des camions rapides qui veulent dépasser les camions lents, par les cris des chauffeurs etc.

En tous cas, à défaut de sommeil calme on a la sécurité.

La photo est celle d'une file de camions et de bus qui se préparent à partir le matin (j'ai augmenté la luminosité pour que l'on distingue un peu les véhicules).

jeudi 2 mars 2017

Problèmes de connexion

Pendant les années 2013-2014 je parvenais à mettre à jour régulièrement ce blog. J'avais même essayé de publier un post par semaine. Depuis le retour au Bénin je n'y suis pas parvenu à maintenir un tel rythme (loin s'en faut). A cela il y a plusieurs raisons mais une domine et est le sujet de ce post: les difficultés croissantes à accéder à internet.

Il y a un risque à écrire: "
les difficultés croissantes à accéder à internet". En effet pour beaucoup cela peut signifier ne pas parvenir à télécharger un film; ne pas parvenir à regarder les dernières vidéos importantes sur YouTube en HD ...
Dans notre cas, "
les difficultés croissantes à accéder à internet" signifient ne pas parvenir à envoyer un mail après cinq tentatives.

Lorsque nous sommes arrivés au Bénin en 2009 c'était difficile de se connecter. Petit à petit on a vu la situation et la connexion s'améliorer. En 2015 on arrivait à se débrouiller même à la maison et on savait que la 3G était à quelques kilomètres de chez nous (lire ici).

Si dans les premiers mois après notre retour les choses allaient (on devait quand même se déshabituer de la connexion en Europe), depuis deux ou trois mois c'est devenu difficile. C'est devenu difficile au point où déposer les évaluations scolaires des enfants est compliqué, leur faire faire des activités de soutien l'est encore plus ...

Les raisons de ces difficultés sont assez simples: de plus en plus de gens utilisent internet et les réseaux (notamment 2G - ceux que nous utilisons) ne sont plus la priorité.
Par contre, les améliorations ne risquent pas de venir avant longtemps (c'est mon pessimisme naturel qui parle).

mardi 7 février 2017

Erratum (Or blanc et les problèmes qui vont avec)

Je viens corriger une erreur qui se trouve dans mon dernier post (Or blanc et les problèmes qui vont avec).
A la fin de ce post je mentionnais qu'il y avait beaucoup d'incendies de tas de coton dans notre région mais précisait que, selon ce que m'avait dit un de mes amis, c'était des accidents plutôt que des actes de malveillance.

Même après avoir écrit cela j'avais un doute quant au fait d'avoir bien compris ce que me disait mon ami car la discussion se passait en monkolé. Pourtant je me souvenais qu'il m'avait donné des exemples de tas qui avaient accidentellement brûlés.

Hilary a eu l'occasion de reparler de cela avec notre pasteur qui est aussi un de ses collègues de travail et il a dit que beaucoup de ces incendies étaient d'origine criminelle. Je pense que l'ami avec lequel j'avais parlé ne voulait pas trop insister sur ce point et préférait parler des accidents.

Une des choses qui paraît terrible c'est que mettre le feu à un tas de coton n'a aucun intérêt pour celui qui le fait. En effet on ne gagne rien à brûler du coton.
Dans le même temps, la personne dont le tas a brûlé perd toute sa récolte et se retrouve avec des dettes car elle a acheté les graines et les intrants (engrais et insecticides) à crédit. Ces frais sont débités du produit de la vente de la récolte.


mardi 17 janvier 2017

Or blanc et les problèmes qui vont avec

La campagne cotonnière est bien engagée (lire ici); tous les jours nous voyons des camions chargés de coton qui circulent vers les usines d'égrenage.

Il y a quelques semaines nous sommes allés visiter des amis qui vivent dans une autre région du Bénin, région elle aussi productrice de coton.
Durant le voyage nous avons vu de très grands tas de coton à l'entrée de certains villages. Voir de telles quantités de coton rappelle que parfois on a parlé de la production de coton comme de celle d'un "or blanc".
Evidemment un or blanc un peu différent de celui des stations alpines.



Ces tas de coton sont le résultat de la mise en commun de la récolte par plusieurs producteurs, vraisemblablement les producteurs du village. Ensemble ils font le pesage du coton, le stockage et l'expédition pour laquelle ils font appel à des transporteurs.
Une fois la récolte vendue les frais (pesage, gardiennage, transport) sont partagés et l'argent restant est distribué entre les participants.

Si ces tas sont gardés c'est qu'il représente une valeur marchande importante. D'ailleurs, l'une des craintes des producteurs est que ces tas prennent feu et qu'alors tout soit perdu.
Ainsi des panneaux interdisant de fumer à proximité sont présents.



Un de nos amis disait d'ailleurs que cette année beaucoup d'incendies ont eu lieu, le plus souvent sans cause criminelle mais plutôt par défaut de surveillance.

mardi 10 janvier 2017

Le piège de la journée continue

Ici au Bénin, la veille d'un jour férié nombreuses sont les administrations et les banques qui font la "journée continue".

Ma première pensée en entendant cette expression était que les horaires étaient modifiés pour faciliter les démarches avant un jour férié. J'avais raison sur un point et tort sur un autre.

Certes les horaires sont modifiés comme je l'avais imaginé mais c'est plutôt pour faciliter (ou anticiper) le début du jour férié pour les employés.
Ainsi l'agence locale de ma banque est ouverte de 8h00 à 18h00 du lundi au vendredi (et le samedi matin) mais lors d'une journée continue, l'agence est ouverte de 8h00 à 13h00!
Je me suis fait avoir il y a quelques mois et un de mes amis s'est fait avoir il y a quelques jours.