dimanche 29 juin 2014

Costumes et occasions spéciales

Ici, comme partout, dès qu'il y a une occasion de réjouissance, tout le monde s'habille bien et se fait confectionner de beaux costumes.



Il y a aussi des occasions qui sont moins festives mais dans lesquelles on fait l'effort de bien s'habiller. J'ai réalisé cela il y a quelques temps quand je suis allé présenter mes condoléances à des familles suite à un décès au village. Avant de quitter la maison je me suis changé pour mettre des habits un peu plus distingués que mes habits quotidiens (j'ai fait la même chose avant d'aller à la banque il y a quelques jours).

Une de nos meilleures amies nous a aussi dit que dès qu'elle voyage, elle met un bel ensemble pour le voyage même si c'est dans un taxi surchargé voyageant sur des pistes poussiéreuses qu'elle se déplace.

Et puis, j'ai aussi plusieurs fois vu des mécaniciens me ramener la voiture après des travaux et me présenter la facture en étant en habit de ville.
Je crois que dans ces derniers cas, le fait de mettre des habits soignés (et pas nécessairement de fête) est une marque de respect pour les personnes auprès desquelles on se déplace.

À propos de fête, la photo a été prise lors du dernier Noël et chacun(e) est en habit de fête.

samedi 21 juin 2014

Encore des camions

Je ne voudrais pas donner l'impression que je fais une série sur les camions et les accidents mais les faits semblent têtus: il y a beaucoup d'accidents de camions.
La preuve encore la semaine passée lorsque nous sommes arrivés à Parakou. La grande route qui traverse Parakou du nord au sud était bloquée par ceci:



On a pu passer sur le côté et se rendre compte que le tracteur de ce semi-remorque était à un angle de 45° avec la route. Comment il s'est mis dans cette situation, difficile à dire.

Et puis, il y a quelques jours, juste après une grande pluie, un camion s'est enlisé dans un champ juste à la sortie du village. La seule façon dont j'imagine qu'il ait pu faire cela c'est de partir en aquaplanning en voulant rouler sous la pluie avec des pneux lisses.



La photo n'est pas très bonne mais je voulais donner une idée de la situation. Les objets jaunes sont les bidons d'huile que le camion transportait et qui ont été retirés de la remorque pour permettre de sortir le camion.

lundi 16 juin 2014

Exode vers les champs, salutations et santé publique

En monkolé il y a trois formules principales que l'on utilise lorsqu'on quitte quelqu'un. J'en ai peut-être déjà parlé mais je le rementionne ici:
  • 'I gbe bii i kɔ̃ɔsi' qui signifie à tout à l'heure. C'est la formule qu'on utilise le plus souvent au cours de la journée car vivant dans un village il est très vraisemblable qu'on revoit la même personne à un autre moment.
  • 'I gbe ala' qui signifie à demain (littéralement 'ça reste demain') qu'on emploie plutôt en fin de journée quand on pense qu'on ne reverra pas cette personne avant le lendemain.
  • 'I gbe ala akã' qui signifie à un autre jour (littéralement 'ça reste deux jours' - deux jours étant une période de temps de 2 jours jusqu'à un an) qu'on emploie plutôt quand on ne sait pas quand on reverra cette personne.

Cet après-midi je suis sorti faire une course et en sortant je croise une dame du village qui porte diverses choses sur la tête. On se salue et je lui dit juste avant de poursuivre mon chemin "
I gbe bii i kɔ̃ɔsi.". Cette dame me répond "I gbe ala akã."
J'ai tout de suite compris pourquoi elle me disait cela (au lieu de me répondre "
I gbe bii i kɔ̃ɔsi"). En effet, cette femme portait plusieurs seaux et bassines ainsi qu'une natte. Cette femme est en train de partir au champ pour les travaux agricoles et elle va rester là un certain temps et me dit donc 'à dans deux jours - ou plus'.

Les travaux agricoles ont commencé et beaucoup de gens au village partent dans les fermes. Les fermes sont des abris temporaires car certains ont des champs à dix ou vingt kilomètres du village. Ils (hommes, femmes et enfants) vont y passer plusieurs semaines ne rentrant pas souvent au village.



Photo de la ferme d'un de nos amis (janvier 2011)

Cette migration vers les fermes posent aussi des difficultés en terme de santé. Ainsi, il y a quelques jours il y a eu une nouvelle campagne de vaccination contre la polio. Que des familles soient dans leurs fermes fait qu'il est plus difficile d'atteindre les enfants.
Et une amie infirmière nous a malheureusement appris que parfois les gens négligent de prendre des moustiquaires avec eux ce qui augmente l'exposition au palu alors qu'on est en saison des pluies.

jeudi 5 juin 2014

Il y a des choses auquelles on ne s'habitue pas

Après cinq ans passés au Bénin, il y a des choses (très très peu en toute honnêteté) qui sont toujours difficiles à supporter et peut-être même qui deviennent encore plus dfficiles malgré le temps qui passe. L'une d'elles ce sont les voyages en voiture.

Dans une certaine mesure conduire sur les grandes routes au Bénin n'est pas très difficile et pas très stressant. Il n'y a pas une circulation trop dense, les conducteurs sont plutôt relaxes (sauf les conducteurs de voitures du port - voir ici).
Néanmoins, il y a constamment le risque d'accident soit avec des motos soit avec des camions.



Ces derniers mois nous avons fait plusieurs longs voyages et j'ai été chaque fois impressionné par le nombre d'accidents graves impliquant des camions (il y avait aussi de nombreuses sorties de route de voitures dont on pouvait voir les traces). Et souvent, en regardant la scène on ne peut s'empêcher de se demander comment un accident de ce type a pu se produire. La position de certains camions accidentés semble parfois difficilement compatible avec les lois de la physique.

La photo au dessus montre un reste de camion après un accident et un incendie sachant que la remorque contenait du gaz. Quelques jours après, des ouvriers étaient en train de réparer la remorque et de l'atteler à un autre tracteur sans doute pour la réutiliser.

Enfin, et pour confirmer ces impressions, lors d'une enquête sur les menaces perçues dans notre organisation, les accidents de la route était en première position.

lundi 2 juin 2014

Plats de riz

J'ai déjà publié quelques posts sur les plats que l'on mange souvent: akassa, ouaké, igname pilée, pate.

On mange aussi souvent des plats à base de riz.
Le riz peut être cultivé localement. Dans notre région certains le cultivent dans des marigots et dans la région de Malanville il y a eu des travaux d'irrigation pour développer la riziculture. On trouve aussi du riz d'importation en provenance d'Asie (c'est d'ailleurs celui-là que l'on mange le plus souvent).

Un plat de riz qu'on mange souvent c'est le riz au gras (plat préféré de nos enfants). Comme son nom l'indique c'est un plat assez gras mais que beaucoup de visiteurs aiment car le goût est très apprécié. Le riz est cuit dans de l'eau et (beaucoup) de gras et de la sauce tomate qui donne la couleur rouge.



Ce plat est souvent servi dans des occasions festives mais j'ai aussi remarqué que tous ne l'aiment pas. Ainsi j'ai des amis qui demanderont autre chose. C'est tout à fait acceptable dans la mesure où deux ou trois plats sont toujours prévus.

Il nous arrive aussi de manger du riz blanc c'est à dire cuisiné bouilli comme on le voit sur cette photo.