lundi 29 octobre 2012

Cheveux et longueur de cheveux

A l'école, Simon suit un cours d'Instruction Civique et Moral. Dans ce cadre il a eu une séquence sur l'hygiène personnelle et dedans il y a eu des activités sur les poux (ou plutôt des activités destinées à prévenir la diffusion des poux pour être plus exact).

Je sais par des amis dont les enfants sont scolarisés en France que c'est malheureusement un problème fréquent dans les écoles. Par contre, du fait de notre éloignement nous sommes moins affectés (et on ne se plaint pas). J'ai cependant dû expliquer à Simon ce que c'était car il n'avait aucune idée de ce que sont les poux et n'avait jamais entendu parler de cela.

En parlant avec un de nos amis du village, il nous a dit que les enfants aussi ont ce problème et que c'est pour cela qu'on coupe les cheveux très courts.

En continuant à parler des cheveux, il nous a aussi dit que les filles ont les cheveux rasées mais pas en raison de la prévention des poux. En effet, dans les écoles publiques, les filles ont les cheveux rasés de façon à ce qu'aucune ne puisse être avantagée en raison de la beauté de ses cheveux ou de sa coiffure.
J'ai écrit "écoles publiques" car on voit parmi les élèves qui vont dans les écoles privées des petites filles qui ont des tresses artistiquement faites.

mercredi 17 octobre 2012

Poubelle, déchets et herbes

Après un peu plus de deux ans et demi passés au village, je continue d'apprendre des choses en monkolé. Il y a quelques jours, au détour d'une conversation j'ai appris comme on dit les déchets ou les poubelles: c'est le mot fɔfɔ.
Or il se trouve que je connaissais déjà le mot
fɔfɔ mais pour désigner les herbes.

L'explication qui m'a été donnée c'est que dans les deux cas (déchets ou herbes) ce sont des choses qui salissent la maison ou la concession donc un même mot permet de les désigner.

En tous cas, je suis très heureux de continuer à apprendre!

lundi 8 octobre 2012

Français et français

Simon a commencé la classe de CP. J'ai assuré les premières semaines de classe. Je vais bientôt passer la main à un jeune volontaire du service civil suisse qui va aussi développer un projet de soutien scolaire dans un internat.

Cette année on utilise les supports du CNED qui sont très bien faits (et qu'on a pu recevoir presque sans problème). Cela dit, parfois les documents ne sont pas très adaptés à Simon et à son environnement.

Exemple. Un exercice est destiné à faire découvrir le son [u] (dire 'ou'). Pour cela cinq dessins de mots avec ce son sont proposés. Simon commence à les lire: 'loup', 'pointe' et se prépare à lire le troisième. Je suis alors obligé d'arrêter l'exercice pour dire à Simon que si au Bénin on parle de pointe, en France les gens parlent plutôt de clou.

Autre exemple. On fait une leçon sur les risques domestiques. Sur un dessin, Simon identifie les différents dangers dans la maison. Vers la fin Simon signale qu'une des fenêtres est ouverte et que c'est dangereux. Je demande alors pourquoi? La réponse de Simon (tout à fait juste et pas prévue je pense dans le manuel): "si la fenêtre est ouverte les moustiques rentrent!"
Il est vrai que nous avons des barres de sécurité aux fenêtres et que le risque de chute est limité (et on n'a pas d'étages)

mercredi 3 octobre 2012

Lampes et présidents

Etant donné que l'électricité est une denrée rare chez nous, on utilise par moment des lampes d'appoint pour s'éclairer. Les lampes que l'on trouve le plus facilement sont des lampes comme celles présentée sur la photo: lampe de type camping avec des ampoules LED et fonctionnant avec des piles.



Ce matin, je parlais avec un de nos traducteurs et il me dit que la lampe que j'ai c'est une lampe Yayi Boni (soit en monkolé
fitila Yayi Boni). Il m'explique que les gens appellent les lampes comme cela car elles sont apparues durant le premier mandat du président Yayi Boni.
De même, il existe des torches Yayi Boni (en monkolé
tɔrsu Yayi Boni) qui sont des lampes torches avec des LED.

Et pour compléter les choses, il existait dans le temps des torches Kérékou (du nom de l'ancien président Matthieu Kérékou) non équipées de LED et qui faisait donc une lumière jaune.


P.S.: en monkolé, le mot torsu a été crée pour désigner une torche et c'est une translittération du français.