mercredi 24 mars 2010

Du Sud au Nord


Ca y est, j'ai enfin parcouru tout le Bénin du Sud au Nord le long de la route inter-états.
Ca n'a rien d'exceptionnel mais cela veut dire qu'on a donc été tout au Nord du Bénin. et pour diminuer la valeur de cela j'ai fait cela en plusieurs étapes sur plusieurs mois.
Il y a quelques jours nous sommes donc allés à Malanville qui est le ville-frontière avec le Niger.

Idéalement, j'aimerais faire le trajet Cotonou-Malanville en une fois car on remarque assez clairement combien les paysages changent plus on avance vers le Nord. En prenant des photos ça rendrait les choses encore plus explicites. Alors, je compile quelques impressions:
  • Au Sud, du fait des fortes précipitations et de la longue saison des pluies, il y a beaucoup de forêts. Plus on monte vers le Nord, moins il y a de forêts et même moins il y a d'arbres. Si du côté de Bembéréké on trouve encore des massifs forestiers quand on s'approche de Malanville, il n'y a presque plus d'arbres, seulement des arbustes. On voit qu'on s'approche de la zone sahélienne. En plus du manque de pluie, le bois est très utilisé pour le chauffage ce qui entraine un fort déboisement dans le Nord (lui-même peu favorable aux précipitations).
  • La population est très inégalement répartie le long de l'axe Sud-Nord. Dans le Sud, le long de la route il y a tout le temps des villages, la population est très dense. Dans le centre, on voit aussi des villages assez fréquemment mais la distance entre deux est plus grande. Après Kandi et au plus au Nord, on traverse sur 100 km cinq ou six villages et entre deux villages il y a très rarement des habitations.
A présent il ne me reste plus, lors d'un prochain voyage à prendre des photos le long de la route pour illustrer cela.

mardi 16 mars 2010

My mobile phone writes Yoruba

I've recently bought a new mobile phone and I've seen something interesting about languages.

This phone has been designed for Nigeria and this explains why the menus are available in English (Nigeria is an English-speaking West African country), French (useful if you want to sell phones in French-speaking countries). But the menus are also available in Yoruba, Hausa and Igbo, three important languages in Nigeria. And it's possible to send text message using these languages (some having different characters).

Two not-so-good pictures to show the menus in French and in Yoruba:



I think it's a good example of glocalization: adapting to local markets goods that you want to sell worldwide. Although, as Hilary pointed out, to use your phone in Yoruba, Hausa or Igbo, you must be literate in these languages.

PS 1: Interestingly, the booklet that came with the phone explains how to write text messages in Arahmaic (language spoken in Ethiopia and which uses a different set of characters).

PS 2: to be honest, when I changed the settings from French to Yoruba, I found a bit hard to go back to French because although Yoruba and Monkolé are related, they are written differently and I'm not fluent in Yoruba.

vendredi 12 mars 2010

Saison chaude


Depuis maintenant un mois (mi-février) la saison chaude a commencé.

Au dire de nos collègues et de beaucoup d'amis d'Afrique de l'Ouest c'est très en avance et ce n'est pas une nouvelle très agréable.


Alors voici en quelques points ce à quoi ressemble la saison sèche:
  • Tout est très très sec. Il n'y a presque plus de végétation et même à proximité de toutes les habitations il y a des traces de brulis pour se protéger contre les feux. J'imagine que pour les éleveurs s'est devenu très difficile de trouver où faire pâturer les animaux.
  • Logiquement il fait chaud le jour (36-38°C dans la maison, 40-44°C à l'ombre) et aussi la nuit. C'est d'ailleurs ça le principal changement car du coup la maison n'a pas le temps de se refroidir.
  • Il y a du vent mais parfois l'effet que le vent a est le même que de se mettre la tête sous un sèche-cheveux (donc pas très rafraichissant).
Cela étant, on supporte plutôt bien (pour le moment) même si c'est parfois un peu difficile de dormir. Et il faut aussi dire que notre maison est très bien conçue car le moindre souffle d'air traverse sans problème et aère la maison. Et la chambre des garçons reste assez fraiche dans la journée (mais on n'oserait pas y mettre un thermomètre). Et puis, pour tout le monde le rythme des journées s'est ralenti: les travaux des champs sont en pause jusqu'au retour des pluies. PS: parler de la température de la chambre des garçons me rappelle un objet qu'on n'a pas pris en quittant l'Europe. C'est un petit thermomètre de chambre pour enfants qui dit la témpérature et indique en parrallèle si c'est frais (16°C), normal (18-20°C) ou alors trop chaud (> 22°C).

mercredi 10 mars 2010

Mon téléphone est Yoruba, Hausa.... et français

J'ai changé de téléphone portable et j'ai découvert des choses intéressantes.

Parmi le très nombreux modèles, on trouve un produit assez typiquement béninois: le téléphone double SIM capable de gérer deux cartes SIM de deux opérateurs téléphoniques différents. C'est bien adapté au Bénin car ici il est courant que les gens aient deux ou trois numéros de téléphone portable, chacun fournit par un opérateur différent.
La raison à ces multiples numéros est que quand on appelle un mobile sur le même réseau la communication est moitié moins chère (et parfois gratuite). Du coup plusieurs SIM permet de jongler avec les multiples réseaux.

Le téléphone que j'ai acheté est un mobile pour le marché nigérian. Le chargeur est donc un chargeur de type britannique mais surtout, les menus peuvent apparaître en cinq langues différents: anglais (normal, le Nigéria est anglophone), français (pratique pour être vendu dans la sous-région) mais aussi Hausa, Yoruba et Igbo. Ces dernières sont trois langues très importantes au Nigéria, preuve que certains fabricants ont bien compris l'intérêt de tenir compte des langues nationales.

Enfin, ce ne sont pas seulement les menus qui sont disponibles en plusieurs langues, il est aussi possible de texter dans ces langues. Cela me rappelle ce que notre aide linguistique nous avait montré à savoir qu'il peut texter en monkolé (en utilisant des symboles à la place des caractères spéciaux).

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Je suis allé à Pèdè la semaine passée

PS 1: une des limites quand même à mettre des langues nationales c'est le fait que sans alphabétisation, les utilisateurs ne peuvent pas trop profiter des menus et fonctionnalités.

PS 2: je me demande si Nokia a lancé les lignes de vêtements qu'on peut voir ici au Bénin. On trouve partout des t-shirts pour hommes ou femmes avec marqué en gros le nom de la marque et le nom d'un modèle.