lundi 24 décembre 2018

Le latin serait-il redevenu une langue vivante?

Simon a commencé la classe de cinquième à la rentrée et parmi les options qu'il a choisies il a pris le latin.

Quand il a commencé son cours de latin j'ai été très amusé de voir que le latin est enseigné comme une langue vivante. Simon a des lectures à écouter, des listes de vocabulaire  et
des proverbes ont aussi été enregistrés par son enseignante.
C'est exactement comme pour les cours d'allemand ou d'espagnol que Simon suit.

Simon a reçu avec les manuels de cours des CDs contenant tous les fichiers audio nécessaires pour les langues, langues vivantes et latin. J'ai pris une photo de ces disques.
En plus des CDs pour les langues il y en a un en éducation musicale avec les morceaux qu'il étudie et un avec tous les enregistrements des textes qu'il étudie en français.



Voyant combien Simon apprécie les cours de latin je me dis que c'est une bonne idée de traiter cette langue un peu de la même manière que les autres qu'il apprend.

samedi 24 novembre 2018

Une pub que vous n'aurez pas vu

Il y a quelques semaines j'avais partagé une production artistique d'un des garçons pour annoncer la fin de la saison des pluies (lire ici).

De façon à montrer que mes autres élèves ne sont pas en reste, voici la campagne publicitaire sur laquelle l'un d'eux à plancher. Il fallait reproduire le plus fidèlement possible une oeuvre d'art classique et l'associer à une publicité pour une marque connue.

Voici le résultat:



Bien sûr la marque connue ne l'est peut-être pas pour tous (sauf les spectateurs du rugby qui ont reconnu un sponsor de l'équipe d'Afrique du Sud). MTN est un opérateur de téléphonie mobile originaire d'Afrique du Sud et très présent sur l'ensemble du continent africain.

L'oeuvre de base utilisée est un auto-portrait de Van Gogh.

mardi 13 novembre 2018

Poteaux à l'abandon

Quand nous sommes arrivés au village en 2010 nous avons découvert le système électrique utilisant l'énergie solaire. Notre village n'était pas raccordé au réseau électrique (et ne l'est toujours pas).

Nous avons découvert que si nous vivons dans une région où l'ensoleillement est idéal pour de telles installations, les températures ne le sont pas pour les batteries.
Ainsi nous avons rapidement eu des problèmes de batteries qui faisaient que l'on était souvent plongé dans le noir pendant la soirée.

Nous avons aussi rapidement compris que les gens qui habitent le village n'avaient pas ce problème. En effet un réseau électrique décentralisé avait été crée. Des petites génératrices étaient installées sur les moulins que les gens utilisent pour faire la farine et ces génératrices alimentaient différents quartiers.
On a aussi vu des poteaux servant à conduire les câbles jusque vers les maisons les plus excentrées.

Il y a quelques semaines j'ai vu que ces installations avaient été abandonnées: les poteaux sont isolés et privés de câbles comme le montre (peut-être) cette photo.



La raison est, il me semble, que petit à petit les panneaux solaires se développement et que les gens s'équipent de façon à avoir la lumière (et la télé - c'est souvent un des achats qui suit celui des panneaux).

Encore une preuve que les choses changent!

jeudi 18 octobre 2018

Toujours les légumes

Il y a quelques semaines je mentionnais une anecdote à propos du traitement que demandent les légumes que l'on achète au marché (lire ici).

Au moment de publier l'anecdote je m'étais dit, en regardant la photo, que quelqu'un aurait pu remarquer la manque de variété des légumes.
Aujourd'hui je vais corriger cela avec une photo très similaire (les légumes prenant leur bain de Javel) mais avec plus de variété.



Avec un peu d'effort on reconnaîtra: tomates, piments, choux, gombos, concombres (et les carottes mais elles sont toujours cachées au fond de la bassine).

samedi 6 octobre 2018

Garder un souvenir de cette saison des pluies

Dès que nous sommes revenus chez nous au mois d'août cette année nous avons vu que la saison des pluies était bonne; les pluies étaient abondantes et régulières et les champs étaient beaux à voir.
Les pluies se sont encore prolongées jusqu'au début du mois d'octobre chose que j'ai rarement vu.

Dans un projet en arts plastiques un des garçons avait à réaliser un paysage en utilisant différentes techniques sur le thème de la trace.
Il a choisi de représenter la saison des pluies qui est sa saison préférée. Voici le résultat:



Alors que les champs constituent le milieu du paysage, il a combiné des photos de traces pour composer le sol (photos qu'il avait prises lui-même) et des traces de fourchettes pour représenter les éclairs et les orages sur un ciel réalisé à la peinture.

Il m'a semblé que cette réalisation (pour laquelle il a eu une bonne note) représentait bien la saison des pluies.

samedi 29 septembre 2018

Et l'école et internet?

Les années scolaires se suivent et se ressemblent un peu.
Chaque année il y a un peu plus de travail soit parce que j'ai un élève en plus, soit parce que les programmes changent ou alors soit parce qu'il y a davantage de choses qui sont à faire sur internet.

Or l'accès à internet chez nous est toujours un peu délicat. Même si les choses se sont améliorées par rapport au début des années 2010, les améliorations dont on bénéficie ne suffisent pas par rapport aux changements que le suivi de l'école des enfants demande.

Les améliorations sont faciles à voir. Grâce à l'accès internet dont on dispose à présent j'ai pu télécharger les manuels à l'avance.
Mais c'est aussi sur internet qu'il y a des exercices à faire (et certains sont très utiles donc l'effort de se connecter vaut le coup), des vidéos à regarder (et certaines sont en fait une partie des leçons), des évaluations à déposer (et c'est beaucoup plus pratique et rapide que par la Poste).
Une "innovation" que j'ai un peu de mal à digérer pour le moment sont les évaluations à faire
directement sur internet. Le concept d'avoir une connexion stable pour une durée de temps raisonnable nous est inconnu.

Pour illustrer les difficultés que l'on rencontre parfois voici une photo du cahier de travail de Benjamin à la fin de son premier module.



Tous les petites marques roses représentent des activités sur internet que l'on n'a pas pu faire ou qui n'étaient pas disponibles. Et cela ne représente que quatre semaines de travail.

Donc pour reprendre le titre de cette note: l'école et internet? C'est compliqué!

samedi 22 septembre 2018

Taille d'arbres

Notre propriété est entourée d'encalyptus plantés bien avant notre arrivée et qui se sont bien développés.

A plusieurs reprises depuis le début de l'année les grosses branches de certains d'entre eux sont tombées près (très près) d'une des maisons qui se trouvent dans la propriété.
Une de ces branches est tombée sur un garage et a endommagé la toiture d'un garage.

J'ai donc pensé que ce serait bien de faire tailler un peu les arbres. Après en avoir parlé à un ami il a pu trouver des hommes capables de faire cela et en deux jours ils ont taillé les eucalyptus.




Des eucalyptus taillés sur le côté ouest de la propriété





Des eucalyptus taillés (au premier plan) et non taillés (à l'arrière plan)

On a rapidement pu voir l'effet de ces coupes car certains endroits de la propriété sont plus lumineux.

Les arbres semblent plus fragiles et surtout je me rends compte que l'idéal serait de faire couper les têtes pour diminuer leur hauteur. Par contre je n'ai pas idée de comment faire pour trouver des personnes capables de mener cette tâche à bien étant donné la hauteur des arbres.

lundi 10 septembre 2018

A propos des légumes

Il est intéressant de voir ce que nos visiteurs retiennent des visites qu'ils font chez nous. Ceci m'est revenu à l'esprit récemment.

Au mois d'octobre de l'année dernière un ami du Royaume-Uni est venu passer quelques jours chez nous. L'une des premières choses qu'il m'a vu faire en arrivant à la maison (en plus de m'occuper d'une crevaison et de trouver un dépanneur pour une collègue qui avait un problème de batterie ) était le lavage des légumes que l'on avait achetés la veille à Parakou.
Pour cela je les place 20 minutes dans un mélange d'eau et de Javel de façon à éliminer tous les germes qui se trouveraient dessus. C'est le genre de choses qu'on a appris dès notre arrivée au Bénin et qui fait partie de la routine. Je fais cela tous les samedis quand Hilary revient du marché.

Notre ami a été impressionné par cela au point d'en reparler au mois de juillet dernier. Alors voici une image des légumes en train d'être baignés.


mercredi 5 septembre 2018

Une bouteille aux usages multiples

Lors d'un repas un des enfants a commencé à parler de whisky et j'ai vu que ce qui provoquait cela était la bouteille d'eau fraîche qui était devant lui.

Voici la bouteille.



Cette bouteille a sûrement commencé sa vie en tant que bouteille de whisky. C'est ce que semble indiquer l'étiquette.
Ensuite elle est arrivée au Bénin et il est possible qu'elle ait été recyclée. Elle a alors été utilisée comme bouteille pour contenir des noix de cajou. C'est ce que montre la seconde étiquette.
C'est à ce moment qu'elle est arrivée chez nous. Une fois les noix de cajou consommées la bouteille a été recyclée comme bouteille pour l'eau fraîche car elle a la taile idéale pour aller dans la porte de notre frigo.

Étant donné qu'il n'y a pas de système de collecte des ordures on doit mettre tous nos déchets dans un trou dans notre propriété. Il y a donc une incitation à essayer de ne pas trop créer de déchets et à recycler le plus possible.
Fort heureusement on a de l'aide de nos amis car les bouteilles en plastique, les boites en plastique ou encore les boites de conserve sont facilement récupérés et réutilisés par eux.
Et puis on fait parfois appel à une ONG locale qui vient récupérer nos déchets les plus encombrants (ici et ). C'est cette organisation qui s'occupe alors du tri, du retraitement et de l'élimination.

jeudi 30 août 2018

Où on a redécouvert qu'on apprécie parfois la clim

Un petit luxe que l'on a découvert depuis que nous vivons au Bénin c'est la climatisation dans la voiture.

Lorsque nous avions acheté notre premier véhicule nous avions découvert qu'il avait la clim. Nous n'avions pas pensé à préciser cela lors de l'achat car
on n'avait jamais eu de climatiseur dans la voiture en Europe.
A l'usage on s'est rapidement rendu compte que cela permettait des voyages plus faciles pour les enfants et les parents et que cela permettait d'être un peu moins fatigués en arrivant à destination.

Au début de ce mois, après avoir passé quelques jours à Cotonou nous sommes montés à Parakou. Etant donné que je ne pouvais pas conduire, et comme Hilary ne voulait pas faire tout le trajet au volant, nous avons demandé à un taxi que nous connaissons de venir nous chercher. Il l'a fait mais nous avait prévenu que le climatiseur de son mini-bus ne fonctionnait pas.
On s'est dit que l'on supporterait sachant que la saison n'est pas trop chaude et sachant que l'on retrouverait la clim dans notre voiture.
Sauf qu'on a très vite réalisé que le climatiseur de notre voiture était lui aussi en panne. Hilary et moi sommes donc allés déposer nos valises et avons voyagé vers le nord sans clim.

Fort heureusement un frigoriste a pu réparer cela et on a retrouver notre petit luxe.

Ce qui est amusant c'est que si on aime la clim dans la voiture on en est un peu moins fan dans les habitations.
Je me suis rappelé de cela quand nous étions à des réunions de la mission. Nous étions dans une salle climatisée et je trouvais qu'il faisait un peu trop frais à mon goût.
Et il semble que je n'étais pas le seul dans ce cas car une collègue est allée chercher une polaire en milieu de réunion.

lundi 20 août 2018

16 jours pour revenir à la maison

Nous avons quitté l'Europe le 2 août en fin d'après-midi et nous sommes arrivés à la maison le 18. Cela fait environ 16 jours mais dans cet intervalle de temps nous avons fait pas mal de choses.

Arrivés à Cotonou très tôt le matin nous étions quand même assez en forme pour déposer les demandes de visas des enfants.
Comme je ne pouvais pas conduire à cause de ma fracture et comme Hilary ne se sentait pas de conduire toute seule jusqu'à Parakou nous avions demandé à un chauffeur de taxi de venir nous chercher tout en nous donnant six jours de marge pour que les visas puissent être faits.
Nous avons donc pu, en plus de refaire les visas des enfants, faire des courses notamment les courses de rentrée. J'espère n'avoir rien oublier d'important en ce qui concerne les fournitures scolaires car si tout va bien nous ne devrions pas retourner à Cotonou d'ici une année.

Nous sommes ensuite montés à Parakou.
Les enfants y sont restés une semaine participant à un mini-camp avec beaucoup de leurs amis. Pendant la durée du camp ils étaient hébergés chez des amis.
Pendant ce temps Hilary et moi sommes allés réinstaller notre maison et vider les valises. C'était bien d'avoir du temps pour tout remettre en route et nous étions contents de voir que la maison et la propriété étaient en bon état.
Après cela nous sommes allés retrouver les enfants à Parakou où nous avions des réunions.

C'est à l'issue de ces réunions que nous avons repris en famille la route de la maison.

Et à présent les enfants ont fait leur rentrée!

vendredi 10 août 2018

Ceci n'est pas un sachet Talon

Nous sommes revenus au Bénin depuis une semaine. Nous avons pu renouveler sans difficulté les visas des enfants.

Même si nous ne sommes partis que quatre mois c'est intéressant de voir des changements qui ont pu se produire durant ce cours intervalle de temps.

L'un deux concerne les sacs plastiques.
Presque partout où je suis allé au Bénin on trouve des sacs plastiques noirs abandonnés dans la nature (et parfois ils poussent même aux arbres). C'est quelque chose que l'on remarque dans d'autres pays africains.
Une des raisons de ce phénomène c'est que dès qu'on fait un achat (du pain, des flip-flops, des vis, des mangues ...) on se voit proposer un ou des sacs. Hilary refuse autant que possible d'en avoir et elle peut témoigner de combien c'est difficile.

Il y a quelque semaines j'ai lu sur le site de RFI que le Bénin envisageait d'interdire les sacs en plastique (lire ici). Je me suis souvenu de cela le lendemain de notre arrivée au Bénin.
On était en voiture quand Hilary a voulu acheter des fruits. La vendeuse a donc placé les fruits dans un sac plastique rose (et non pas noir) qui a commencé à menacer de se percer. Elle a alors dit que c'était un sac Patrice Talon du nom du chef de l'Etat qui souhaite éliminer les sacs plastiques noirs.
Le chauffeur de taxi qui nous conduisait a dit que ce qu'elle disait n'était pas juste. Ces sacs roses sont des sacs en plastiques légers qui viennent du Nigéria et qui sont présentés comme recyclables. Il semble que certains profitent de la fin des sacs plastiques noirs pour faire des affaires.

Le sac sur la photo ci-dessous n'est donc pas un sac Patrice Talon.




Reste à présent à voir si cette volonté du gouvernement va se maniester dans le Nord du Bénin où il semble parfois que les changements sont plus long à mettre en place.


mardi 24 juillet 2018

Les chiffres d'une année

Simon, Benjamin et Eve ont achevé leur année scolaire il y a un peu plus d'un mois. Ils sont donc en train de profiter des vacances d'été et de bien profiter de la chaleur et du beau temps.
Pour ma part j'ai commencé à préparer l'année scolaire qui va s'ouvrir le mois prochain ce qui comprend faire les inscriptions, suivre les inscriptions, suivre les envois de colis et commencer à lire tous les documents.

Je vais quand même faire le point de l'année qui vient de finir avec quelques chiffres.

6 pour 6ème.
C'est la première fois que l'un de nos enfants était dans l'enseignement secondaire. Même si les changements ont été moindres que si nous avions été en France, Simon a eu plus de travail, plus de matières à travailler. Il a aussi bien apprécié le nouveau programme.

12 pour 12 kilogrammes.
C'est le poids du colis contenant les documents dont Simon avait besoin. C'était un gros colis comme le montre la photo mais nous avons eu en une fois tout ce que nous voulions.



J'ai fait le choix de ne pas montrer tout le visage de Simon mais il semble content de son colis

39 pour 39 semaines.
C'est le nombre de semaines pendant lesquelles Simon et Benjamin ont travaillé. Il y a eu quelques samedis inclus en plus pour que nous puissions finir à la date prévue.

42 pour 42 évaluations.
C'est le nombre d'évaluations réalisées par Benjamin. Deux seulement n'étaient pas notées.

53 pour 53 évaluations.
C'est le nombre d'évaluations réalisées par Simon et toutes étaient notées.

2016 pour nouveau programme de 2016.
Benjamin et moi avons découvert la réforme de 2016. Nous seulement le contenu mais la méthode aussi avaient été changés. Il m'aura fallu deux ou trois mois pour comprendre et assimiler les changements.
Il y a de bonnes choses dans le nouveau programme en français, en mathématiques et en arts. Certains éléments comme un accent plus fort sur l'oral ont beaucoup aidé Benjamin. Par contre le programme est devenu assez faible en sciences.



vendredi 6 juillet 2018

Fêter les 70 ans du NHS à ma manière



Ces dernières semaines le Royaume-Uni célèbre les 70 ans de la création du NHS (ou National Health Service) c'est-à-dire la structure qui organise et gère les soins.

Il y a deux jours j'ai fêté à ma manière les 70 ans du NHS en faisant un séjour aux urgences. Pendant une promenade en famille j'ai fait une très mauvaise chute et me suis cassé la clavicule.
Un peu plus de trois heures après la chute je quittais les urgences avec un diagnotic et une attelle ainsi qu'avec un rendez-vous de contrôle la semaine prochaine.

J'ai très bien été pris en charge et toutes les personnes rencontrées ont été sympathiques et très compétentes.
Bref, une très bonne expérience avec le NHS auquel je souhaite un bon anniversaire.


lundi 18 juin 2018

Ecoles

Les enfants viennent de finir leur année scolaire. C'est plus tôt que leurs camarades en France étant donné que les évaluations doivent être achevées mi-juin pour que les enseignants puissent les corriger et les renvoyer.

Un point très notable de cette année scolaire a été le fait que nous ayons du faire l'école dans beaucoup d'endroits différents. En voici quelques illustrations:


La rentrée à Pèdè


Dehors pour une leçon de sciences


L'école chez les grand-partents français


L'école chez les grand-parents anglais

jeudi 17 mai 2018

107.7 au Bénin?

Nous venons de faire plusieurs voyages en Frane et nous avons emprunté différentes autoroutes. Pour faciliter nos voyages et pour compléter les informations du GPS nous avons souvent écouté la radio Autoroute FM 107.7.

Dans le passé j'ai très rarement écouté cette station de radio et j'ai été surpris par la fréquence des bulletins d'alerte qui étaient diffusés. J'ai aussi été surpris par la variété des dangers annoncés (animaux qui se trouvent le long de voies d'autoroute, morceaux de bois sur la chaussée...).

A un moment je me suis mis à penser à ce à quoi de tels bulletins pourraient ressembler au Bénin.

"Attention. Avant d'arriver à l'entrée du village de Pèdè des débris de pneu éclaté sont sur le chaussée."

"Juste après la sortie du village de Pèdè, dans la courbe sans visibilité, deux camions sont à l'arrêt sur la moitié droite de la chaussée."

"Au sud de Sori un camion est tombé d'un pont et la remorque bloque toujours une partie de la voie."



"Attention.Seulement deux jeunes enfants surveillent un troupeau d'une vingtaine boeufs le long de la RNIE dans l'arrondissement de ..."

"A l'entrée de Cotonou un camion s'est renversé sur le terre-plein central et bloque trois des quatres voies de circulation."


mardi 10 avril 2018

Casablanca à Casablanca

Il y a un peu moins de deux semaines nous sommes revenus en Europe. Le voyage s'est bien passé y compris les vingt-quatre heures que nous avons du passer à Casablanca.

Etant donné que notre vol avait été modifié la compagnie aérienne nous a offert l'hébergement et la restauration dans un hôtel à Casablanca. Disposant d'une après-midi pour nous reposer Hilary a suggéré que nous regardions Casablanca. C'est ce qu'elle, Simon et Benjamin ont fait (Eve et moi avons été moins attentifs).



Il y a cependant une citation que nous avons remarquée. Un des personnages secondaires dit à un moment "That's strange. Nobody's supposed to sleep well in Casablanca." (On peut voir ici la citation dans le film.)

Cependant notre expérience dément cette citation car nous avons tous passé une excellente nuit. Juste ce dont nous avions besoin entre deux vols!

mardi 27 mars 2018

Inflation?

Ce post aurait peut-être gagné à avoir des photos mais je n'ai pas eu le temps d'en faire ni d'en rechercher dans mes archives.

Ces derniers jours nous avons commencé notre long voyage vers l'Europe. Après une étape d'une journée et demie à Parakou nous sommes arrivés à Cotonou.


Au cours des jours derniers deux petits épisodes amusants m'ont fait pensé à l'inflation.

En arrivant à Parakou j'ai remarqué que beaucoup des chauffeurs de taxi-moto portait une chemise qui semblait être l'uniforme officiel de leur profession. C'est d'ailleurs un tissu assez joli: jaune pour que les taxi-moto soient visibles et avec un chevalier dessiné dessus pour, peut-être, rappelé que le cheval est l'emblème de la ville de Parakou.
Alors que je négociais le prix d'une course très courte le chauffeur a refusé de me faire le prix que j'ai eu l'habitude de payer. En effet il m'a dit qu'il y avait eu la réforme et il a accompagné ces mots d'un geste désignant son uniforme.
Donc la livraison de nouveaux uniformes semble être un facteur d'inflation.

Par contre, en voyagant vers Cotonou Hilary a acheté des arachides en passant à un péage (lire ici pour des explications un peu plus complètes). Je me suis fait la réflexion que le prix des arachides n'a pas changé depuis 2009. On paye toujours 500 francs CFA (soit moins d'un euro) pour les trois sachets d'arachides grillées.
Là, l'inflation est inexistante ou très faible car on n'a pas pris soin de mesurer s'il y avait toujours la même quantité d'arachides par paquet.

jeudi 22 mars 2018

Routines avant le départ

Dans quelques jours nous allons partir en Europe pour quatre mois. Depuis quelques jours on se prépare donc assez activement pour ce départ.

Une des choses importantes à faire est de nettoyer la maison et différentes autres parties de la concession. C'est donc l'occasion de faire le tri de tout ce que l'on a accumulé au cours de ces deux dernières années.
Cela commence à devenir une routine car on avait fait de même il y a trois ans (lire ici). Au fur et à mesure des déchets encombrants s'accumulent et quelques semaines avant le départ on fait appel à une ONG locale qui vient enlever ce que l'on a mis de côté pour ensuite s'occuper du tri, de la valorisation et de l'élimination.

Et puis il y a une autre routine dont je me passerai bien (voir ici pour un précédent).
Vingt-quatre heures après que l'on ai fait partir nos déchets, Hilary a repéré un serpent dans la propriété. J'ai seulement été capable de localiser là où il se cachait et d'appeler des amis pour qu'ils viennent le tuer.
Mes deux amis ont tué le serpent et m'ont ensuite dit que c'est un serpent non dangereux. A la suite de cela ils m'ont dit de le jeter hors de la propriété ou de le brûler. C'est cette dernière solution que j'ai choisie comme le montre la photo ci-après.



Ce qui amusant c'est que le lendemain, voyant les cendres et les restes du serpent un ami m'a dit qu'il fallait le brûler davantage encore.
C'est la preuve que les serpents sont des animaux qui sont détestés dans notre région.

lundi 26 février 2018

Parfois je suis encore surpris par la météo

A partir de la seconde moitié du mois de février on apprécie chaque matin où il fait encore un peu frais (moins de 26°C) ou encore chaque brise pas trop chaude. En effet on se prépare à l'arrivée de la saison chaude et chaque jour où la fraicheur persiste un tant soit peu est très très apprécié.

La semaine passée on a eu un premier lever où il faisait 29°C ce qui signale le début de la chaleur. Cependant le lendemain le ciel s'est couvert et on a eu des petites pluies pendant la nuit (assez pour bien nettoyer les toits et les panneaux solaires).



Et depuis quelques jours on a un temps assez surprenant: très nuageux (pas super quand on dépend du soleil pour l'électricité), pas trop chaud et assez gris. Je n'avais jamais connu cela depuis que nous nous sommes installés au village il y a huit ans. C'est plutôt la météo qu'on a au mois d'août ou durant le mois de juin.

Comme quoi on peut encore être surpris par la météo.

jeudi 1 février 2018

Le mécanicien n'a pas semblé trop surpris

Récemment je suis allé déposer notre voiture chez le mécanicien pour faire la vidange. Je lui ai, en plus, demandé de régler le frein à main et aussi de s'assurer que des souris n'avaient pas fait de dommages à la voiture.

Le mécanicien n'a pas eu l'air surpris de ma suggestion; les souris peuvent poser ce genre de problèmes!



L'explication de ma demande est qu'à la fin de l'année dernière des souris avaient tenté de s'établir dans la voiture.
En allant faire des courses j'avais vu des crottes de souris sur le tapis de sol. J'avais ensuite trouvé des morceaux d'arachides dans l'habitacle et sur le moteur.
Même les papiers de la voiture portaient des traces (comme le montre - peut-être - la photo).

Il nous a fallu faire usage de poisons pour s'en débarasser. Ces jours-ci je voulais juste que le mécanicien vérifie qu'il n'y avait pas de dégats. Et ma demande ne l'a pas surpris.

mardi 23 janvier 2018

Préparation de prédication

Il y a quelques jours (voir ici) j'ai fait un prédication sur Jérémie 1:1-10 dans l'église du Kandifô.

Pour la préparer j'ai d'abord imprimé le texte et commencé à relever dessus les mots importants, l'enchaînement des idées, les questions à voir, les recherches supplémentaires à faire.
C'est ce qu'on voit sur la photo suivante.





A propos de recherches supplémentaires à faire j'essaie d'utiliser le moins possible d'autres ressources que les livres publiés en Monkolé. Dans le cas de ce message j'ai recherché les références qui concernent les rois mentionnés au début du texte.

Ensuite j'ai étudié en détail les expressions qui reviennent, les paroles prononcées par Dieu, les objections de Jérémie et les réponses de Dieu.
Cela m'a permis d'arriver à un plan:
1. L'appel de Jérémie et le travail que Dieu lui confie [Kukpei Zeremi do icɛ iyi Ilaaɔ̃ í dasiɛ ku ce]
2.
La réponse de Jérémie et les paroles que Dieu lui dites [Lasabui Zeremi do í ce do ide Ilaaɔ̃ í sɔ̃ɔ]
3. Les applications.

J'ai alors rédigé une version brouillon de mon message. Après avoir relu ce brouillon je l'ai recopié au propre.

Enfin, parallèlement à la recopie de mes notes au propre j'ai essayé de voir si j'avais couvert la totalité du texte au cours du message.
Cela donne la photo suivante.




J'ai souligné ou entouré les versets avec la couleur que j'ai donnée à chaque partie (elles sont indiquées - en Monkolé - au bas du document). Sur la droite sont indiquées les références des textes que j'utilisais pour aider à l'application (notamment Matthieu 28:18-20 [Matie 28:18-20] ou Ephésiens 2:10 [Efɛɛzu 2:10] ou encore 1 Timothée 4:12 [
Timɔtee I, 4:12]

La raison pour laquelle je rédige un brouillon détaillé puis une copie propre c'est que comme cela je m'imprègne du texte du message et suis donc plus sûr de mon plan, plus sûr de l'enchaînement des idées.

dimanche 21 janvier 2018

Que faire en attendant que la Bible entière soit traduite?

Il y a quelques jours j'ai fait la prédication (en Monkolé) à l'église de Kandifô. J'avais choisi de prendre comme texte Jérémie 1:1-10. Le livre de Jérémie a été traduit et vérifié durant l'année 2017 donc je trouvais bien que l'on puisse commencer à l'introduire.

Cependant ce livre n'est pas encore facilement disponible (même si il serait possible de faire des photocopies d'une version imprimée depuis l'ordinateur). J'avais donc pris la précaution de déposer une semaine avant une copie du texte.

J'étais très intéressé, au début du culte et avant la prédication, de voir quelqu'un assis devant moi avec le texte de Jérémie dans un autre langue (en Baatonou où Jérémie s'écrit Yeremi - c'est Zeremi en Monkolé).



Beaucoup de Monkolés parlent plusieurs langues et comme le Baatonou domine le nord du Bénin il est logique que beaucoup le  parlent. Il est aussi logique que certains même aient acheté la Bible dans cette langue!
Et cette même personne est désireuse d'acheter plusieurs des livres de l'Ancien Testament qui peuvent être disponible individuellement

mardi 9 janvier 2018

Les sacs envahissent l'église

Les récoltes sont très avancées dans notre région.
On voit chaque jour des camions de coton descendre vers les usines d'égrainage. Des tracteurs tirant des remorques de sacs de maïs et autres céréales circulent.

On voit aussi que les récoltes sont bien avancées car dans l'église on voit de plus en plus de sacs qui sont entreposés comme le montre cette photo.



La raison de la présence de ces sacs c'est que les gens de l'église, une fois les récoltes achevées donnent leurs dîmes et beaucoup font cela en nature. Les gens apportent donc des sacs de maïs (ou d'arachides) et les déposent à l'église.
Par la suite les responsables de l'église auront la charge de vendre le maïs pour transformer les dîmes en espèces.

Je vois combien ce système est adapté aux conditions locales: les récoltes sont la principale source de revenus donc il est pratique de collecter les dîmes de cette façon.
Se pose par contre la question de la transformation de la dîme en nature en dîme en espèce. Etant donné les fluctuations de prix des céréales, est-ce que les reponsables d'église doivent tenir compte des variations de prix pour choisir quand vendre? Est-ce de la spéculation? Ce sont des questions qui auraient mérité un CIM lorsqu'on était à l'école biblique.

CIM (ou Contemporary Issues in Mission) était une session hebdomadaire où les étudiants réfléchissaient sur des questions missiologiques pratiques liées à l'évangélisation ou à la vie d'église.