mardi 31 janvier 2012

notre propriété a de la dignité

Régulièrement, et malgré plus de deux ans de présence au Bénin, il y a les mêmes questions qui reviennent. Ce sont des questions du genre "Est-ce que ce que je fais est culturellement approprié?" ou "Est-ce que, par les actions que je fais, je ne m'isole pas trop de la communauté?".

Dans notre récente frénésie de travaux, on a décidé de faire construire une clôture autour de la partie de terrain qui comprend le bureau de l'équipe de traduction et une petite maison. En effet, souvent des troupeaux de vaches venaient là ce qui certes permettait de fertiliser le terrain mais pouvait causer quelques dégradations.
Si la décision de construire la clôture me paraissait logique, je me demandais quand même si on n'allait pas se couper du contact avec les gens.

Alors que les travaux se sont achevés, il y a quelques constats amusants à faire.

Je ne sais pas on aura plus ou moins de visiteurs dans l'avenir mais notre chantier a été pendant quelques jours un lieu de tourisme. Et les commentaires des uns et des autres étaient très encourageants. Beaucoup disaient que le mur était une bonne idée, que c'était très bien construit.
D'ailleurs, le maçon, qui est un homme de notre village, m'a dit que cette clôture était un peu sa vitrine. Il a donc pris soin de tout faire au mieux.

En fait il y a unanimité sur le fait que c'est exactement ce qu'il fallait. Un de nos amis a d'ailleurs dit que maintenant notre propriété, avec sa nouvelle clôture, a de l'honneur ou de la dignité.
Souvent, dès qu'une personne construit sur un terrain, elle va mettre une clôture qui isole la maison. Souvent ce sont des cl
ôtures faites de tiges de mil (donc peu résistantes). Parfois il y a des murs en briques de terre. Nous avons un très long mur en briques de ciment et cela c'est respectable!

En tous cas, une fois encore, j'ai peut-être eu des craintes inutiles et exagérées.

samedi 21 janvier 2012


Il y a quelques semaines, le gouvernement du Nigéria a décidé de supprimer les subventions sur l'essence dans l'ensemble du pays. En quelques heures le prix de l'essence a doublé (voir ici [en anglais]).

Cette mesure n'a pas été sans conséquence au Bénin. L'est du Bénin a une frontière commune avec le Nigéria.

En effet, si il y a de plus en plus de stations-services dans le pays, il y a toujours de vendeurs d'essence au bord des routes.
Cette essence (essence du bord de la route) vient souvent du Nigéria de façon clandestine et est donc moins chère. Et c'est parfois d'autant plus profitable que l'essence a été coupée avec d'autres liquides.

Du coup, en quelques jours, le prix de l'essence au bord de la route a fortement augmenté et est passé de 250-350 F CFA (selon les régions) à 700-800 F CFA. Or le prix dans les stations services est autour de 570 F CFA en ce moment. Donc on est dans la situation paradoxale où l'essence du bord de la route est plus chère de l'essence légale.

Évidemment, il y a eu ruée sur les stations services mais plusieurs personnes que je connais cherche encore l'essence au bord de la route, doutant que l'on puisse trouver moins cher dans les stations services (ou n'étant pas au courant du prix dans les stations).

N.B.: la photo est celle d'un vendeur d'essence au bord de la route près de Cotonou. On trouve des bouteilles d'un litre ou alors des bidons en verre avec une plus grande contenance.

jeudi 19 janvier 2012

janvier en passant

Le mois de janvier est en train de passer très vite et en plus une coupure d'internet fait que je n'ai pas encore pu poster. Alors un résumé rapide de ce qui se passe.

Les travaux se poursuivent. Vous pouvez voir les évolutions en suivant les liens (en anglais):
La construction de la clôture s'est achevée il y a quelques jours. Quelques détails viendront dans quelques jours (normalement!)

Sinon, on est toujours en pleine saison d'harmattan avec ses bons et ses moins bons côtés. Une chose est sure, on a beaucoup de poussière cette année mais c'est pas que la saison qui veut cela.
Il semble aussi que cette année la fraicheur soit assez forte. A deux reprises on est descendu le matin autour de 12°C (soit 54 Fahrenheit). C'était quelques jours après qu'un ami nous dise que la fraicheur était finie. On a pu le taquiner.

J'ai aussi pu faire une première session d'enseignement avec les responsables de jeunes de l'église. Ça s'est fait tout en monkolé et ça s'est bien passé. Les mois d'apprentissage linguistique valaient le coup (mais il faut encore continuer).