mercredi 19 octobre 2011

Le mauvais mil et autres choses nouvelles à apprendre

Si mes matinées sont occupées par l'école, l'après-midi j'essaie d'avancer sur plusieurs projets à la fois: formation de responsables de jeunes, production d'émissions de radio et préparation d'enseignements. En ce moment c'est un peu chaotique car j'avance au fil des contraintes.

On a aussi décidé de continuer l'apprentissage linguistique et on a changé notre tuteur. C'est un ami avec lequel j'ai déjà travaillé, et qui vient de commencer le travail de traduction, qui nous aide une matinée par semaine.
Pour notre première séance de travail avec lui, on a proposé qu'il nous fasse visiter sa ferme.

Au mois de janvier dernier j'avais déjà fait cette visite. Au début, mon ami ne comprenait pas pourquoi je voulais voir ses champs mais au final cela s'était révélé très intéressant.

On a donc passé un bon moment avec lui à voir ces différentes cultures. J'ai pu me rendre compte qu'il y a encore énormément de vocabulaire que je ne connais pas comme les noms des différentes herbes et leur utilité, les différentes mauvaises herbes et les problèmes qu'elles posent etc.
Au delà du vocabulaire et des mots, j'ai aussi pu voir qu'il y a une grande masse de connaissance qu'il serait utile de relever et de conserver. Un jour où je ne sais pas quoi faire à l'école, pourquoi pas faire un herbier?

Et certaines choses étaient amusantes. Ainsi on a pu voir qu'il existe le mil et le mauvais mil.
Le mil est celui que l'on sème dans son champ.
Le mauvais mil est celui qui apparait dans un champ sans qu'on l'ait semé. L'autre nom qu'il porte est 'mil du caca des bœufs'. Ce sont des grains de mil qui viennent des excréments de bœufs et qui donne des tiges de mil là où il ne devrait pas y en avoir. Et ces tiges ne donnent pas grand chose donc sont mauvaises.

Illustration de cela sur la photo suivante prise dans un champ à côté de la maison. Les trois tiges sont du 'mauvais mil' qui à cette période de l'année (octobre) se distinguent très bien du maïs.

mardi 4 octobre 2011

Ecole à la maison


Comme je l'ai dit dans un post récent (lire ici), Simon a commencé l'école et on fait la scolarisation à la maison. C'est la solution qui nous paraissait la plus adaptée.
Même s'il y a une école primaire au village et que la scolaristation des enfants se fait en français, on a choisi de gérer la scolarisation nous même. On ne voulait pas que Simon prenne la place d'un enfant du village d'autant que des nouveaux élèves ne sont pas toujours acceptés chaque année du fait des effectifs très importants.

Lors d'un récent séjour à Cotonou, j'ai pu acheter pas mal de choses pour commencer la classe avec Simon. On m'avait déjà donné des supports donc du coup j'ai une bonne base documentaire.
On peut trouver des livres d'activités qui viennent de France mais on trouve aussi beaucoup de livres faits pour les élèves africains. Il y a par exemple une collection qui s'appelle 'Les classiques africains' et qui couvre le graphisme, l"écriture et les mathématiques.
Ce sont des livres bien faits et en combinant plusieurs on arrive à pas mal de variétés d'exercices et d'activités. La seule différence notable avec des manuels venant de France est qu'il y a moins de couleurs (ce sont souvent des livres en noir et blanc) et qu'il n'y a pas de trucs amusants comme des autocollants.
Ce qui est bien c'est que les dessins, les exemples d'objets sont réalistes c'est à dire que par exemple il faut regrouper des éléments et on a des dessins d'arachides, de noix de coco, de noix de kola soit des choses que Simon connaît bien (sauf les noix de kola qu'il n'a pas encore vu).

En tous cas pour le moment j'arrive à construire un programme pour Simon. C'est un peu différent des consignes du programme officiel pour la maternelle en France mais je ne pense pas que cela pénalise Simon.

Simon aime toujours bien l'école (même s'il disait à sa maman il y a deux jours qu'il n'apprend rien de nouveau). Du coup, ça a été séance peinture ce matin - ça ça a été une bonne nouveauté.
C'est intéressant c'est de voir comment Simon a progressé en un mois. Alors que les dessins et les coloriages n'ont jamais été son truc, il s'applique et peut faire des jolis choses. Le week-end dernier il demandait même à faire des coloriages dans un livre de jeu.