dimanche 20 septembre 2009

Les langues au Bénin

Je vais commencer une série de post sur les langues au Bénin et sur notre apprentissage de la langue monkolée. J'ai compilé pas d'informations et de remarques que j'ai pu faire récemment.

Ce qui est fascinant au Bénin c'est la cinquantaine de langues qui sont parlées. Certaines sont très répandues comme le Fon (40% de la population parle Fon), le Yoruba (important dans le Sud), le Bariba (ou plus exactement le baatonou qui est la langue dominante dans le Nord du pays) ou le Dendi (qui est une langue commerciale). D'autres sont parlées par un nombre restreint de personnes comme le Monkolé (entre 40000 et 100000 personnes le parle) ou le Boo.
Certaines langues sont parlées seulement au Bénin mais d'autres sont parlées dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest (Yoruba, Bariba, Fulani par exemple)

Parmi toutes ces langues certaines sont apparentées. Ainsi, le Monkolé, le Yoruba, le Ife et l'Idatcha sont des langues qui présentent des similarités. Un datcha peut comprendre ce qui dit un monkolé. Ca s'explique par le fait que ces quatre langues viennent du Nigéria et si le Monkolé s'est établi au Nord du Bénin, le Yoruba, l'Idatcha et l'Ife sont au Sud et au centre du Bénin. Par contre, deux langues parlées dans deux villages proches peuvent n'avoir aucune ressemblance ni parenté.

Enfin, et là c'est un sujet d'admiration pour moi, beaucoup de nos amis béninois parlent plusieurs langues. La jeune fille qui garde Simon pendant nos cours parle Bariba, Fon, Dendi et Français. Celle qui aide avec le ménage parle en plus de ces quatre langues le Yom et le Lokpa. Notre enseignant parle Français, Monkolé, Dendi et Bariba.
Du coup, même si on parle deux langues correctement (dans mon cas le français et l'anglais) on se sent un peu petit en comparaison des béninois.

samedi 19 septembre 2009

Languages in Benin

We've started seven weeks ago to learn Monkolé. Monkolé is one of the local languages in Benin. Monkolé is spoken in the North of Benin in a rural area. There are between 40,000 and 100,000 speakers.

There are around fifty different languages spoken in Benin. Some of these languages (like Fon or Dendi) are widely spoken and some are less (like Monkolé). Some other languages are spoken in Benin and in other West African countries (Fulani for instance).
It should be noted that some of these languages are related but most of them are not. In the case of Monkolé there are similarities between Monkolé, Yoruba, Ife and Idatcha and these four languages come from Nigeria. So when we will be fluent in Monkolé, we could always try to learn one of the other three in our spare time!

Monkolé is a tonal language which means that a sound can be pronounced with three different tones which change the meaning.
Understandbly it makes things slightly complicated because I first have to get used to hear different tones and then I have to try reproducing these tones to get my message across.
But, despite this difficulty we have a great language helper and we enjoy the learning!

mercredi 16 septembre 2009

Simon et la moto

Les zems ou zemidjans sont un moyen de transport essentiel au Bénin.
Les zems sont des moto-taxis qui permettent de se déplacer rapidement en ville. C'est très peu cher et cela procure des sensations très fortes (en particulier à Cotonou mais là on arrive à éviter les embouteillages et c'est quand même moins stressant que de conduire).


Une des choses qui a donc fasciné Simon dès son arrivée au Bénin, ce sont les motos. Rapidement, il a commencé à s'asseoir à califourchon sur les accoudoirs d'un siège comme s'il était sur sa moto. Ensuite il s'est mis à porter un casque. Pour cela il utilise une bassine ou un seau (voir la photo).
Il y a quelques temps Hilary a du prendre un zem. Après coup elle me racontait comment ça s'était passé. Entendant cela, Simon a demandé à, lui aussi, prendre un zem avec Mummy. Hilary lui répond alors que ce ne sera pas possible maintenant car on n'a pas de casque assez grand pour lui. A ce moment là Simon dit « prendre bassine » c'est-à-dire qu'il peut prendre une de ses bassines au lieu d'un casque.


Et, comme le montre cette photo, Simon emmène aussi Benjamin faire de la moto (sans casque!).

Pour finir, deux derniers petits commentaires:

  1. Quand on propose à Simon de monter sur une vraie moto, il refuse car il a peur (peut-être parce que c'est pas lui qui conduit).

  2. Même si le casque n'est pas la façon la plus culturelle de conduire une moto, on commence à en voir. Je dirais même qu'à Parakou après une semaine riche en accidents de motos, on a commencé à voir beaucoup plus de casques.

dimanche 6 septembre 2009

Rentrée et économie

D'après ce que je comprends, les autorités béninoises font un gros effort pour l'éducation et la scolarisation des enfants. C'est une tâche importante dans un pays où la majorité de la population à moins de 20 ans.
Il peut y avoir débat les méthodes éducatives mais le taux de scolarisation est important. De plus, les campagnes de scolarisation des filles sont efficaces et de plus en plus d'entre elles vont à l'école. D'ailleurs notre enseignant de langue nous a dit que dans son village, tous les enfants sont à présents.

Comme la rentrée des classes approche, on voit apparaître en ville au bord des routes des stands qui vendent des fournitures scolaires (cahiers, crayons, matériels divers). En discutant avec notre enseignant, j'ai vu apparaître les difficultés qui peuvent apparaitre dans la scolarisation. En effet, ce sont les familles qui doivent équiper les enfants.

En zone rurale, à cette époque de l'année, les récoltes de coton ou de maïs n'ont pas commencé donc les revenus des familles sont très faibles. La rentrée crée donc des tensions financières.
Un autre problème se pose aussi pour les personnes qui vivent à la campagne. Dans ces régions le coût des fournitures est plus important qu'en ville. Ainsi, un cahier de 100 pages qui coûte entre 950 et 1100 F CFA à Parakou peut coûter 1750 F CFA dans le Nord ce qui ajoute d'autant sur les dépenses des familles.

Certes, des ONG aident parfois mais ça reste ponctuel.

samedi 5 septembre 2009

My many names

Coming to Benin, I've discovered that I now have a lot of different (but somewhat related) names.

In Beninese culture, it's not polite to call someone older than you by his or her name. So, our language helper calls Hilary ''Maman'' and myself ''Papa''.

I can also be called ''Papa Simon'' or ''Papa Benjamin''. And in Monkolé, the language we are learning, I can also be named ''baai Wòru'' or ''baai Sàbi''. 'baai' means 'father of', 'Wòru' means 'the first son' and 'Sàbi' means 'the second son'.

And a few days ago I went to a shop and as I came in the shop-keeper greeted me saying ''bonjour Papa Wòru''