mardi 23 novembre 2010

Terre et champs


La propriété dans laquelle on vit possède un champ. Dans le passé, un collègue avait décidé, une année, d'y semer du maïs. J'avoue que je n'ai pas eu le courage de me lancer dans l'aventure (même si il avait eu l'aide de plusieurs ouvriers pour cela).
De plus, la femme du pasteur a l'habitude de cultiver ce champ pour elle. Cette année elle a décidé de planter l'arachide (on l'avait d'ailleurs aidé à cela – voir ici).

Dans le cadre de nos cours, on a eu une discussion à propos de la terre et des champs (discussion en monkolé bien évidemment – même s'il y a eu quelques recours au français). En effet, on voulait savoir comment on obtient un champ, comment ça se passe avec les héritages.

Beaucoup dans le village ont des champs qu'ils ont hérités et qu'ils cultivent. Ils pourront ensuite transmettre les champs à leurs enfants.

Cela dit, les familles étant nombreuses, on ne peut pas diviser les propriétés à chaque génération. Du coup, beaucoup ne possèdent pas de champs mais vont cultiver pour eux-mêmes des champs appartenant à d'autres.
Ce qui se passe c'est qu'un homme qui veut cultiver peut aller demander dans sa famille si quelqu'un a des champs qu'il peut utiliser. Si c'est le cas, il va alors semer, entretenir, récolter et il garde la totalité de la récolte pour lui. Le propriétaire ne prend rien car comme nous l'a dit le pasteur, il n'a pas souffert pour faire le travail.

Ce que la femme du pasteur fait dans notre champ est exactement ce qui se passe partout dans le village.

Il semble aussi que les questions de terre soient difficiles à régler entre ceux qui pensent posséder la terre de droit, ceux qui pensent que cela leur revient etc. Ainsi, certains des terrains autour de notre propriété sont en contestation entre deux familles. Mais notre propriété est bien en règle avec bornes et titres fonciers!

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