samedi 24 décembre 2011

Gasoil, main d'oeuvre et progrès linguistique

Dans mon dernier post je mentionnais les travaux qui allaient commencer. Comme prévu tout a commencé et est en train d'avancer. Si vous voulez plus de détails (en anglais) et de photos, regardez:
Comme je l'ai dit, essayer de gérer les chantiers est une expérience assez nouvelle pour moi. Quelques choses que j'ai notées.

Comme on s'y attendait, le ciment est une denrée précieuse en ce moment. Heureusement, on a pu trouver sans problème tout ce dont on a besoin. Par contre, et c'est logique, si le ciment est très demandé en ce moment, c'est la même chose pour le sable et le gravier. Et pour compliquer la chose, le prix du gasoil a augmenté ce qui fait que tous les prix sont tirés vers le haut! Et en plus, la demande en camions est très forte en ce moment car la récolte du coton a commencé donc les transporteurs sont dans une position de force pour négocier.
Du coup, les maçons se sont faits un peu peur pour avoir tout ce dont ils avaient besoin.
Heureusement pour nous, un des maçons est un homme de notre village et il connait plusieurs transporteurs locaux. Cela lui a permis de vérifier les prix en différents endroits. A la fin de la première semaine de chantier tout était livré!

De nature pessimiste, pendant que je préparais les travaux, j'ai essayé d'imaginer tous les problèmes qui pouvaient venir (exercice pas très compliqué pour moi). Parmi ces scénarii, celui du manque d'eau était en bonne place. Je ne me suis pas trompé:
  • On a d'abord eu, la rupture de la canalisation principale d'eau un samedi soir (et mon plombier était sur un autre chantier).
  • On a ensuite eu l'assèchement du puit.
Mais, il y a toujours une solution. Un maçon a demandé à des dames de venir livrer l'eau sur le chantier. J'ai réalisé à ce moment là que c'était une solution plus économique que de pomper l'eau ce qui consomme du gasoil!

En dépit de tout ce que je peux écrire, il y a aussi des motifs de satisfaction.
  • D'abord, les maçons travaillent bien et rigoureusement (je devrais dire de mon oeil de non spécialiste).
  • Ensuite, je peux utiliser la langue monkolée avec un des maçons qui est du village. Du coup, on dialogue sur le travail en langue monkolé ce qui est encourageant pour moi car cela me permet de voir que ça progresse. Et surtout, ça me permet d'utiliser la langue monkolée dans un contexte un peu différent.

Voilà pour les nouvelles du chantier.

A toutes et à tous un joyeux Noël!

PS: et pour ceux qui connaisse la région, j'ai même (avec quelques difficultés) réussi à comprendre le prix d'un tonneau d'eau en dala (unité de compte dont je reparlerai une autre fois).

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