jeudi 19 mai 2011

Adaptation, toujours et encore


Some of our friends asked us if we experienced 'reverse culture shock' when coming back in Europe. The answer is 'no' and it's mostly because we have been traveling a lot visiting people and doing presentations.
However, arriving in the UK was slightly difficult because I realised that I hadn't spoken in English for two months and I also had to readapt to driving with the steering wheel on the right. Not really culture shock but some adjustments were necessary.
So another opportunity to test how easily (or not) I can adapt.

* * *

On nous a parfois demandé si ce n'était pas difficile de revenir en Europe et de se réadapter à la vie européenne. Dans l'ensemble on n'a pas eu de problèmes. La raison principale est, je pense, que l'on passe beaucoup de temps à faire des présentations et des visites et que donc on est presque constamment en déplacement.

Par contre, en arrivant en Angleterre, il m'a fallu quelques jours pour me réadapter.
D'abord, je me suis rendu compte que je n'avais pas parlé en anglais pendant les deux mois passés en France. Au Bénin, on utilise l'anglais avec plusieurs de nos collègues donc je n'ai pas l'occasion de rouiller. J'ai dû aussi me remettre à la conduite à droite (position du volant) mais par contre n'ai pas été perturbé par le fait de rouler à gauche. Enfin, j'ai eu pendant quelques jours l'impression d'être étranger et de ne pas trouver mes marques tout de suite. Mais quelques sorties pour faire les courses et tout était rentré dans l'ordre.

Conclusion de tout cela, c'est un bon exercice de devoir s'adapter et de tester mes capacités d'adaptation et de trouver mes repères. Et j'ai pu retrouver la pratique de demander du cash-back au supermarché, très très pratique.

PS: le cash-back c'est la possibilité, dans un magasin, de demander de l'argent au moment de régler ses courses. La somme demandée est débitée avec le prix des courses et on n'a pas besoin de trouver un distributeur.

jeudi 12 mai 2011

Trois langues

Entendu ce soir (mais traduit car la discussion initiale avait lieu en anglais):
Simon je voudrais être un papa
Hilary et quelle langue parleras-tu à tes enfants?
Simon les trois
Hilary français, anglais et monkolé?
Simon oui

Ce dialogue reflète une évolution intéressante que l'on a observé chez Simon et qui concerne son multi-linguisme.
On élève Simon (ainsi que Benjamin) pour être bilingue français et anglais. La question qui se posait était de savoir ce qu'il en serait quant au monkolé. En effet, Simon nous entend parler (ou essayer de parler) monkolé et les enfants du village parlent en monkolé (sauf peut-être les plus grands qui allant à l'école lui parlent en français).

On avait noté que Simon ne veut jamais parler en monkolé quand on est visiblement présents. Par contre on l'a déjà entendu avoir des petites conversations avec des gens qui travaillent à la maison. Et en plus, il connaît les salutations. Même si à certains moments j'ai eu des doutes quant au fait que Simon connaisse la langue monkolée, il me semble qu'il comprend plus qu'il ne la parle.

Le changement récent (et que l'extrait de conversation illustre) c'est que quand plusieurs personnes ont interrogé Simon sur les langues qu'il connaît, il répond systématiquement trois: français, anglais et monkolé. Quand mon cousin lui a demandé de dire quelque chose en monkolé, Simon l'a fait avec une prononciation quasi-parfaite et a même corrigé mon cousin qui essayait de répété.

J'ai tendance à penser que Simon comprendra plus le monkolé qu'il ne s'exprimera dans cette langue. Par contre, il aura un accent et une prononciation sûrement meilleurs que la mienne. Il me semble aussi que la connaissance ou la compréhension du monkolé soit une partie de son identité et un sujet de fierté.

lundi 9 mai 2011

Benjamin et les négations

Je ne parle pas trop souvent de Benjamin mais c'est très intéressant de voir comment son langage se développe et en particulier comme il s'est développé ces derniers mois. Il est fort probable que le récent séjour en France a commencé au bon moment pour lui et qu'il a fortement enrichi son langage.

Une chose que son grand-père paternel à chercher à comprendre c'est comment Benjamin utilise la négation. Pendant quelques temps, quand il voulait refuser un objet, il disait trois fois la (ou les) syllabe(s) désignant cet objet. Ainsi s'il ne voulait pas de chaussettes (sock en anglais) il disait "sososock". S'il ne voulait pas de soupe, il disait "sousousoupe".
Puis récemment il a commencé à donner des formes négatives aux verbes. Pour cela, il dit un verbe et fait un signe de négation avec la tête ou la main. Donc quand il n'aime pas, il dit "aime" en bougeant la tête de côté.

C'est aussi intéressant de voir qu'après quelques jours au Royaume-Uni, son vocabulaire en anglais s'enrichit notamment quand il entend son grand-père lui parler. Ainsi, on a entendu ces derniers jours Benjamin commencer à dire "gosh!" comme mon beau-père ce qui est très mignon à entendre.
Je ne doute pas que dans les semaines à venir son vocabulaire va se développer davantage.