mercredi 6 mars 2019

Etudes bibliques et discussions

J'ai récemment écrit sur ma méthode de préparation des études bibliques (lire ici). Ce que j'attends de ces études c'est de voir comment le texte biblique parle aux personnes qui viennent ou encore quelles questions les textes soulèvent.
Nous n'avons pas toujours de grandes discussions après chaque étude mais parfois certaines discussions sont marquantes.

Nous avons récemment étudié Genèse 47 et deux sujets intéressants sont venus.

Le premier concerne ce que Joseph, fils de Jacob  qui est à la tête de l'Égypte, a fait au cours de la famine de sept années.
Un des participants a fait remarquer que l'on pouvait se poser la question de savoir si ce que Joseph avait fait était juste.
Au cours de la discussion, un autre participant a rappelé que les rois traditionnels avaient le droit de prendre tout ce qu'il voulait. En un sens on peut considérer que ce que fait Joseph est acceptable du point de vue traditionnel.
Ces réflexions m'ont poussé à regarder encore plus en détail le texte et conclure que ce que Joseph avait fait permettait de sauver la population ; c'est ce que les Égyptiens disent en Genèse 47:25. Plus intéressant encore le texte biblique précise bien que rien de ce qu'il a fait ne lui procurait un avantage (voir les versets 14, 19a et 20). Donc je pense que ce qu'il a fait était juste.

Nous avons aussi eu une discussion sur le fait de déplacer la dépouille d'un mort dans sa terre d'origine. C'est ce que Jacob demande en Genèse 47:28-30 (Joseph lui-même fait une demande similaire en Genèse 50:24-25).
Or c'est la tradition que suivent les Monkolés. Un participant m'a demandé si c'était un problème. Il faisait remarquer que lui, croyant monkolé, était originaire de Kandi mais que, même s'il vit dans un autre village, il sera enterré à Kandi. La distance entre les deux lieux étant de trois kilomètres on n'est pas dans le même cas que les dépouilles de Jacob ou Joseph.

Il me semble qu'il n'y a aucun problème avec cette pratique et que c'est une tradition qui peut être conservée. Un caveat que j'ai ajouté est l'importance de rappeler que l'espoir des chrétiens est la résurrection des morts et la vie éternelle avec Dieu. En ce sens le lieu d'enterrement reste temporaire.
Quelques jours après cela nous avons d'ailleurs eu une cérémonie pour la fin des funérailles d'une personne qui était décédée. L'espoir qu'ont les croyants a été clairement mentionné durant cette réunion.

Et j'ai aussi évoqué le fait que les pratiques peuvent évoluer en fonction des modes de vie. Il est vrai que Genèse 47 semble indiquer que pour Jacob ni la distance de transport de sa dépouille ni les frais associés ne semblaient être un problème.

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