jeudi 24 octobre 2019

A propos de traduction

Hilary travaille depuis plusieurs années en tant que traductrice. Son équipe et elle sont en train de finir de traduire l'Ancien Testament en langue monkolée. La publication de la Bible complète dans cette langue s'approche.
Une chose dont je suis certain après l'avoir vue travailler avec ses collègues c'est que je ne pourrais pas faire ce travail. En effet cela réclame une attention aux détails, une précision mais aussi une exigence de fidélité au texte original que je ne me sens pas capable d'avoir.

Et pourtant lors de la conférence annuelle de notre mission j'ai eu, moi aussi, l'occasion de faire de la traduction. J'ai interprété d'anglais en français les enseignements que donnait l'orateur qui avait été invité.
C'est une activité que j'aime bien faire et j'étais content de cette occasion de la pratiquer.

Il y a plusieurs choses que j'aime dans le fait de faire la traduction de message ou d'enseignement.
  • D'abord il y a la nécessité que je sois concentré tout au long de la session d'enseignement. De façon générale je ne peux pas dire que sur un exposé d'une heure je parvienne à systématiquement me concentrer une heure durant. Par contre, lorsque je dois traduire, je dois être le plus concentré possible et le plus longtemps possible. (Honnêtement, je ne sais pas si je suis réellement concentré 100% du temps mais c'est en tout cas bien plus qu'en étant auditeur.)
  • Lier à cela il y a le fait que traduire m'impose de réfléchir au sens des mots que prononce l'orateur et donc je suis moins passif en relation avec le contenu de son enseignement.
  • Enfin, j'aime le défi constamment lancé de comprendre ce qui est dit puis, tout de suite, de devoir trouver une tournure de phrase qui soit la plus adaptée et la plus naturelle. En un sens c'est plus la partie interprétariat qui me passionne.


Néanmoins cet exercice n'est pas sans défis.
  • Le premier défi est de ne pas trop interpréter les propos et donc m'éloigner de ce que dit l'orateur. Il faut trouver la juste mesure entre essayer de communiquer le propos de l'orateur et le faire d'une façon qui sonne juste et naturelle pour les auditeurs dans la langue dans laquelle je traduis.
  • Je me suis aussi rendu compte qu'il me faut trouver un bon équilibre entre ma connaissance du français et celle de l'anglais. Mon problème, actuellement, est que je lis beaucoup (beaucoup trop?) en anglais tant en fiction qu'en non fiction. Du coup ma capacité à acquérir des tournures de phrase en anglais augmente mais je n'entretiens pas assez mon français dans le registre "littéraire" ou soutenu, registre important pour la traduction que je faisais. C'est donc un domaine dans lequel je dois progresser.

Je ne sais quand sera la prochaine occasion de faire cette activité mais j'ai bien apprécié le travail des jours derniers.


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