dimanche 30 août 2009

Mes noms


Mes parents m'ont donné un seul prénom mais maintenant que je suis au Bénin, il y a plusieurs façons de m'appeler.

D'abord mes collègues m'appellent Marc ce qui est le plus évident.

Dans la culture béninoise, il n'est pas poli d'appeler quelqu'un de plus âgé de soi par son prénom.
Ainsi Esther qui est notre aide-ménagère appelle Hilary 'Maman' ou m'appelle 'Papa' et notre enseignant de langue fait de même.

Mais je peux aussi être appelé 'Papa Simon' ou 'Papa Benjamin' car je suis le papa de Benjamin et Simon. Et si on le dit en monkolé se sera 'baai Simon' ou 'baai Benjamin'.

Enfin, et toujours en monkolé (et c'est presque la même chose en bariba), le premier fils est appelé Woru et le second Sabi. Je peux donc aussi être appelé 'baai Wòru' ou 'baai Sàbi'.

Bref, on peut donner cette formule:

Marc = baai Wòru = baai Sàbi = baai Simon = baai Benjamin = Papa Simon = Papa Benjamin

PS: quant à Hilary, c'est iyei Wòru ou iyei Sàbi

PPS: en monkolé, 'baa' c'est 'papa' et le 'i' de 'baai' indique 'de' donc baai Simon c'est papa de Simon

PPPS: (ok c'est un peu long): Simon a noté qu'Hilary m'appelait "chéri" et du coup il m'appelle "Papa chéri" (et le plus souvent il oublie 'papa')

vendredi 21 août 2009

Noms chrétiens (2)

Dans un post récent (voir le 17 juillet) je parlais du fait qu'on voit fréquemment des noms chrétiens ou des références au Christianisme dans la rue. Quelques autres exemples que j'ai glané ça et là.

J'ai toujours un peu peur de croiser sur les routes du Bénin des camions d'essence. En effet, les citernes sont souvent rouillées et semblent peu adaptées au transport de produits inflammables. Le long du boulevard de France à Cotonou j'ai vu un de ces camions qui attendait son chargement avec à l'arrière de la remorque l'autocollant ''produits inflammables'' et juste en dessous était peint "Dieu me protège''.

Une pancarte intéressante que j'ai lu près de Allada (en allant à Cotonou): « Mini Casse God's Power ». Encore une fois une référence au Christianisme dans la publicité.

Sur la portière d'un camion qui roulait à 10 km/h dans Cotonou, on pouvait lire « seule l'heure de Dieu compte » Peut-être est-ce une façon d'expliquer les délais de livraison.

PS: si je connaissais l'arabe je pourrais aussi comprendre les nombreuses citations ou phrase écrites sur les camions qui descendent du Niger. Malheureusement l'apprentissage de l'arabe n'est pas encore dans mon programme.

mercredi 19 août 2009

Christianity in Benin

In his book West African Christianity (Maryknoll, N.Y.: Orbis Books, 1983), Lamin Sanneh argues that Christianity has been in Africa since the first century CE. As a consequence, Christianity has been mixed with local cultures and it is not surprising to see many references to Christianity in advertising or on many other places.
A few examples of Christianity being used or referred to in daily life.

There is a company that sells petrol and its name is JNP. It took me a long time to discover that JNP stands for Jehova Nissi Petroleum. Jehova Nissi refers to the name of a place in the Old Testament and means ''the Lord is my banner'' (see Exodus 17:15).

In Cotonou I saw a building site and one of the companies responsible for the building of a bloc of flats is Betsaleel Building. Here again a reference to the Old Testament and especially to the man in charge of building the Israelites' tabernacle (see Exodus 31:2-5; 35:30-33; 36:2-5).

Lastly, Hilary bought some clothes pegs recently and the photo below shows what we could read:

lundi 17 août 2009

Noms chrétiens (1)


Lamin Sanneh dans son livre West African Christianity (Maryknoll, N.Y.: Orbis Books, 1983) montre que le christianisme n'est pas une importation récente en Afrique mais qu'il est présent dès le premier siècle de notre ère. Partant de cela, il montre que le christianisme s'est mélangé aux cultures locales et qu'il en est donc une composante très importante.

Il me semble qu'on trouve une illustration de cela dans le fait qu'il y a de très nombreuses références chrétiennes qui sont visibles ou lisibles dans les rues. Voici deux exemples un peu détaillés et d'autres suivront une autre fois.

Au mois de mai, en quittant Cotonou pour Parakou j'ai vu de nombreux chantiers de construction mais l'un d'eux à attirer mon attention (voir la photo illustrant ce post). En effet, le nom du promoteur est Betsaleel Building. La référence est à un homme de l'Ancien Testament qui était responsable de la construction du tabernacle des Israélites (voir dans le livre de l'Exode les références 31:2-5; 35:30-33; 36:2-5).

Un autre exemple est fourni par la société JNP. JNP est une société qui distribue des carburants et qui possède plusieurs stations service dans la région de Parakou. Pendant longtemps j'ai vu ce sigle et le logo mais une fois j'ai vu que JNP signifie Jehova Nissi Petroleum. Jehova Nissi ("Le Seigneur est ma bannière" en traduisant l'hébreu) est un nom donné à un endroit dans l'Ancien Testament (voir livre de l'Exode 17:15).

samedi 15 août 2009

Résumé de la semaine


Quelques problèmes d'accès à internet et le fait que les cours de langues sont très prenants (et très intéressants) expliquent que j'ai peu eu l'occasion de publier des choses sur le blog. Voici un rapide résumé de la semaine

Quand j'étais au Bénin en 2006, plusieurs personnes avec lesquelles je me trouvais on fait cela et les enfants aiment beaucoup se faire photographier.
Mardi dernier, j'étais dans un village avec Simon et j'ai vécu une scène surprenante. En effet, c'est Simon qui a été pris en photo par des enfants béninois. Ils avaient un téléphone portable avec appareil photo et s'en sont servi pour photographier Simon très content de faire la star.
Comme quoi, les choses ont beaucoup changé au Bénin avec l'arrivée des téléphones portables.

Les cours de langues se passent bien même si c'est fatiguant et même si la notion de progrès est encore lointaine. Je posterai prochainement plus sur les cours de langues.
Malgré les difficultés, je dois reconnaître que nous avons un très bon enseignant. Il sait parler et écrire le monkolé ce qui est pas mal pour nous aider avec la grammaire. En plus, il veut que nous ayons une bonne prononciation et il insiste donc sur l'oral et les tons.
Une des difficultés du monkolé est que c'est une langue tonale mais il veut que dès le début nous travaillons les différents tons. Plus de détails à venir.

PS: la photo de Simon qui fait la star a été prise par nos soins pendant un voyage.

jeudi 6 août 2009

Nouvelles rapides / quick update

The last two weeks have been quite busy. We went down to Cotonou to do some shopping and to deal with some administrative tasks. Then we came back home for the week-end and then went to a training in the North-West of Benin.

Now we're back home and we've started language learning. We're going to learn Monkolé which is one of the many languages spoken in Northern Benin.

* * *

Nous venons de passer une quinzaine de jours avec beaucoup de déplacements. On a d'abord passé cinq jours à Cotonou pour régler des questions administratives et faire des courses. J'espère pouvoir écrire un peu plus prochainement. Ensuite, et après un week-end de repos à Parakou, on a eu un séminaire de formation dans le Nord-Ouest du Bénin.

Maintenant on est de retour chez nous et on est de plain-pied dans ce que le manuel de fonctionnement de SIM Bénin-Togo appelle Language and Culture Learning (ou LCL soit Apprentissage Linguistique et Culturel). On a donc commencé les cours de langue monkolée ce qui représente un défi et demande une autre organisation car on a réussi à faire garder les garçons par une jeune béninoise.

Et puis, toujours dans cette phase de LCL, je suis en train de lire un livre très intéressant qui est African Friends and Money Matters, Observations from Africa de David Maranz (International Academic Bookstore | SIL International Dallas, TX: 2001). Le livre traite des questions financières et économiques dans les relations entre Africains et Occidentaux.